A la rentrée de septembre, un auteur du Nord Isère, Kamel Mouellef, publie une BD qui devrait créer l'évènement.
Avant hier, le quotidien Libération a consacré un long reportage mérité à une BD qui va sortir à la rentrée : Turcos, surnom que les Russes donnèrent aux tirailleurs algériens dont la tenue orientale leur rappelait celles des turcs.
Cette BD est l'oeuvre d'un Isèrois, Kamel Mouellef, qui en découvrant l'histoire de son arrière grand père, tirailleur algérien mort au front en 1918, a voulu assumer deux passions : celle de l'histoire de sa famille mais aussi celle de son pays, la France.
Il a consacré des années de recherches, de visites, de travaux sur des documents administratifs pour établir la vérité de faits mais aussi pour réconcilier.
Réconcilier l'Histoire et la vérité, réconcilier des sensibilités parfois si divisées.
Son oeuvre n'est ni communautariste ni revancharde. Le temps est souvent un grand justicier. Et Kamel Mouellef a mis du temps pour ancrer des histoires humaines au-delà de seules inscriptions sur des monuments.
Le trajet est parfois très long de l'intelligence au coeur. Kamel Mouellef tente de le raccourcir à partir d'exemples très précis.
C'est une BD d'une extrême qualité qui devrait faire naître des questions de vie, d'appartenance, de racines. Pourquoi la haine serait-elle toujours plus contagieuse que le respect d'autrui ? C'est une remarquable démarche qui devrait rencontrer un grand succès. Il est prêté à l'auteur qu'il veuille en remettre un exemplaire à chaque parlementaire français ...