Si vous comptez parmi ces personnes toujours à la recherche d’un signe qui expliquerait ce qui vous a conduit à gauche et pas à droite ou ce qui vous aurez fait acheté une baguette aux 12 céréales au lieu de votre gros pain quotidien, j’ai lu pour vous l’ouvrage qu’il vous faut.
Le petit livre des symboles de Fabrizio Vecoli aux Editions First. Ce livre explore de nombreuses traditions qui pourraient expliquer la part inconsciente de l’effet de certains symboles sur notre psyché ou sur un de nos comportements. Pour l’auteur le symbole est l’aspect compréhensible de l’insaisissable. Il est le premier et le plus efficace des instruments de l’homme pour exprimer la profondeur imaginative qu’un objet sensible peut lui évoquer.
Gageons que cet ouvrage siéra à tous les superstitieux et autres liseurs (ou récepteurs) des voix célestes. Sujet pour lequel il conviendra, pour les personnes concernées, de s’en occuper sérieusement auprès d’une personne qualifiée.
Pour les plus cartésiens, voici quelques extraits de l’ouvrage qui pourraient les convaincre de la puissance des symboles :
Griffon : créature mythologique qui a un corps de lion mais les ailes, la tête et parfois les pattes antérieures d’un aigle. C’est un symbole hybride généralement associé à une valeur positive. Chez les grecs, il était le gardien des trésors de la terre, tandis que pour les hébreux c’était le symbole de la Perse et résumait le dualisme de la religion. Pour le christianisme, il représente le symbole du Christ dont il représente à la fois la divinité (aigle) et l’humanité (lion). En réunissant les qualités du lion et de l’aigle, il représentait la puissance et le courage au Moyen-Âge. Licorne : son symbolisme s’est affermi de façon prépondérante au Moyen Âge. Il s’agit en effet d’un animal mythologique qui représente la pureté, la chasteté et le courage. En alchimie, on attribuait des propriétés miraculeuses à sa corne, qui notamment détectait les poisons et séparait les eaux polluées. A savoir que seule une vierge parfaitement pure pouvait s’approcher de cette créature fantastique.
Ouroboros : à l’époque romaine, on a appelé ouroboros (« mange-queue » en grec) le serpent qui s’enroule sur lui-même se mangeant la queue de la tradition égyptienne. Il y signifiait le non-existant, c’est à dire, les ténèbres extérieures qui à chaque instant en cercle le monde de tous les côtés. Plus tard, ce symbole sera repris par le symbolisme gnostique. En réalité, le serpent qui se mange la queue est un symbole conceptuel universel, car on le retrouve dans de nombreuses cultures anciennes, symbolisant généralement un conception cyclique du temps. L’ouroboros représente aussi la captivité de l’âme humaine, condamné ç revenir en ce monde à travers la réincarnation, jusqu’au jour où elle réussira à se libérer.
Pentacle/pentagramme : sceau magique qui contient des symboles (figures géométriques, lettres hébraïques, mots latins…) qui ont le pouvoir d’évoquer des puissances invisibles : c’est avec cette fonction qu’il est utilisé par les magiciens pour lancer des sorts en tout genre. Le pentacle est souvent associé au pentagramme qui a fait lui son apparition en Mésopotamie pour la première fois en tant que symbole astronomique. Dans le paganisme gréco-romain, le pentagramme était un symbole lié aux déesses Vénus et Koré. Pour le christianisme, le même symbole évoquait les cinq sens et la santé. Dans la franc-maçonnerie, il est devenu ce que l’on appelle l’étoile flamboyante et pour les néopaïens il est devenu le culte de la foi (lié au culte des sorcières) en y ajoutant un cercle qui entoure l’étoile. Symbole emprunté par la suite par les satanistes.
Triangle (trois) : le trois est un nombre fondamental dans toutes les cultures. Selon le savant Dumézil, toutes les religions dérivées du système indo-européen ont au sommet de leur panthéon une triade de divinité, qui correspondent aux trois fonctions de la société : autorité, guerre et production. Le trois est le nombre divin par excellence et peut être que cela vient du fait qu’il est pratiquement absent de la physiologie animale et végétale. Il est par ailleurs le nombre de la totalité verticale en comparaison au quatre qui est celui de l’horizontalité avec les points cardinaux. Ainsi on retrouve le 3 dans de nombreuses traditions comme pour désigner les niveaux du cosmos : souterrain, terrestre et céleste. Le triangle n’étant rien d’autre que la représentation géométrique du 3. Chez les mayas, il est le glyphe du soleil. Le triangle, la pointe en haut, représente le feu (en particulier l’alchimie) et le sexe masculin, tandis que la pointe en bas représente l’eau et le sexe féminin. Ce symbole est aussi très important pour la franc-maçonnerie, où selon les dimensions de ses angles, il correspond aux quatre éléments de l’univers (eau, air, terre, feu). Avec des angles de 108 degrés au sommet et 36 degrés aux côtés de la base, il est le Delta lumineux, c’est-à-dire le symbole de Dieu, Grand Architecte de l’univers. Je ne sais pas ces quelques explications succinctes auront achevé de convaincre les plus sceptiques d’acquérir ce sympathique ouvrage mais en tout cas pour les plus superstitieux, peut être mieux vaut en acheter 2 ! Et probablement qu’après cela vous ne regarderez plus le soleil ni les capricornes de la même manière… Hocus Pocus… ou pas !