du consommateur au passeur d'info (MAJ)

Publié le 28 juillet 2011 par Jujusete

J’ai cogité ces derniers temps et papoté avec une copine voisine de blog et je m’aperçois que j’ai changé de point de vue sur les consommateurs de l’info.

L’information, qu’elle soit télévisée, payante sur le web ou dans la presse papier, est pour certaines personnes un bien de consommation. Ce n’est pas mon cas.

Les patrons de presse, l’ont bien saisi, j’en parlais il y a quelques semaines, quelques moins maintenant, le temps passe bien vite, ma petite dame.

Je me disais à l’époque, que si les gens voulaient de l’info de qualité, ils devaient laisser les journalistes faire leur travail et acceptent d’attendre. Soit. Mais est-ce possible à notre époque ? A une époque où la rumeur se propage plus vite que l’info ? A une époque où les gens veulent tout et tout de suite ?

Et si c’était à nous, journalistes, de nous adapter ?

Partons du fait que :

- Les gens ne changeront pas, ils continueront d’ouvrir la bouche et consommer tout ce qui passe.

- Ça va encore accélérer.

- Les patrons de presse ne reverront pas leur budget rédac à la hausse, ils continueront de le faire baisser.

- Dans certains endroits, pas ou plus de journalistes parce que la situation politique ne le permet pas et ce sont les activistes qui prennent le relais av des bouts de ficelle.

Il faut peut-être prendre le problème à l’envers.

Et si on apprenait aux gens à sourcer, croiser, vérifier l’info ?

Après tout, on peut être un bon journaliste si on n’a pas fait science po, non ?

Bien entendu, l’urgence et la priorité vont aux terrains difficiles. Mais ne pourrait-on pas le généraliser , ça éviterait la circulation de rumeurs et autres dégueulis.

Alors on a du pain sur la planche, pas mal de boulot de vulgarisation, de partage, de formation, de transmission.

Après, je suis d’ac’ avec la coupine2.0 quand elle me dit qu’il y a un travail de vérification ultime, le cas échéant de validation ou correction à faire par des journalistes (des vrais, pas ceux qui brassent de l’air dans des éditos).

Et toi, petit lecteur, t’en penses quoi ?

Illustration ici.