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Ayant frappé plusieurs fois à ta porte refermée
Sans un bruit m’en suis retourné pour affronter le jour
.
L’heure à tourné sans que nous y prenions garde
Les jours ont suivi le cortège de nos rêves
Chaque instant goulûment avalé
Nous a laissé pantois devant le défilement de l’âge
.
Il nous reste désormais à brûler les souvenirs
Nous défaire une bonne fois des étroites possessions
Qui brident nos corps et nos cœurs
De leurs farouches volontés
*
Nous avons franchi la barrière de corail
Affronté l’ardeur océanique de vaines espérances
Oubliant de gouter la saveur d’un instant
Boire à la source intarissable de nos amours
La liqueur d’un accord majeur
Posé sur la partition mineure d’une vie sans éclat
.
Je t’ai regardée marcher dans la tendresse du petit jour
Soupir exhalé de t’avoir tant attendue
Savons-nous seulement ce que nous perdons
A côté de quoi passons l’air de rien
Bravaches personnages perdus en d’infimes grandeurs
*
Sans attendre j’ai pris à bras le corps l’aurore qui n’attendait que ça
Entre deux draps froissés ai contemplé sa beauté offerte
Voletante apparition dans le concert du ciel
.
Mes mots s’égrenaient encore
En parcelles de rosée
.
Je n’ai que soupirs à offrir
Aux yeux qui passent pressés
.
Manosque, 24 juin 2011
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