Comme la nuit
quand le jour se replie
sur les corps irradiés
tu traduis
les espérances
en verbes mordorés
Comme la vague
immense et solitaire
tu déposes
au pied des hommes
les trésors portés
par l'océan des rêves
Comme une note
vibrante et blanche
tu composes
vive et enjouée
les tempos colorés
de la partition du matin
Comme le peintre
des lumières éphémères
tu dessines
les émotions translucides
sur la toile
du lendemain
Comme une flamme
brûlante et incandescendante
tu jaillis
à travers les volutes des chagrins
soufflant la vie
sur les braises du destin