La salle du Roxy a accueillie les débuts des groupes les plus prestigieux : U2, Depeche Mode, Coldplay et même un certain Michel Polnareff lors de son premier comeback en 1996.
Pour la venue des jeunes allemands de Tokio Hotel, la salle était pleine, avec en majorité de jeunes américaines adolescentes, beaucoup plus disciplinées que les fans européennes. Pas de cris hystériques, ni d’évanouissements collectifs. Il faut dire aussi que la popularité du groupe n’est pas encore à son apogée outre-atlantique.
Concernant la performance du groupe, le journal de Los Angeles, le L.A Times, a plutôt la dent dure. Le journal a comparé la musique de Tokio Hotel à celui des Jonas Brothers, un groupe de pop-rock chrétien qui chante des chansons de Disney, et qui tenterait de ressembler à du Gun’s N’Roses. Cette bouillie musicale a donné un « drôle de spectacle » selon le LA Times avec un chanteur Bill, avare de déclarations pour son public et visiblement peu charismatique. Bill Kaulitz se contenta seulement de dire à la fin du concert qui dura à peine une heure (We’ll be back). Vraiment le minimum.
Autre sujet de déception pour le LA Times : les coupes de cheveux des frères Kaulitz. Il faut croire que ce n’est pas vraiment la mode sur la côte ouest américaine. Bill est accusé par le LA Times de porter une perruque tandis que son frère Tom est moqué pour sa paire de dreadlocks. Enfin, dernière critique du quotidien de Los Angeles : les ballades musicales n’ont pas l’air d’être le point fort du groupe, beaucoup plus à l’aise lorsqu’il faut faire monter le son.
Mais une note d’espoir quand même : Le LA Times estime que le concert du Roxy devrait améliorer la notoriété du groupe outre-atlantique, avec, qui sait, la possibilité de remplir des salles de 20 000 personnes lors de leur prochaine venue aux Etats-Unis.
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