Genre: comédie dramatique
Année: 1959
Durée: 1H20
L'histoire: Paris, 1944. Pour subvenir aux besoins de sa maîtresse Yvette, Antoine se livre au trafic de bouteilles de champagne dérobées dans le restaurant du père de son ami Tiercelin. Bientôt, leurs magouilles sont découvertes.
La critique d'Alice In Oliver:
Sous ses faux airs de film de truands, Le Chemin des Ecoliers se veut être une comédie dramatique plus complexe qu'il n'y paraît, se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Visiblement, le réalisateur, Michel Boisrond, semble intrigué par la relation entre un père (Bourvil) et son fils, Antoine (Alain Delon). D'ailleurs, le cinéaste peut compter sur un casting de rêve.
J'ai cité Alain Delon et Bourvil mais cette comédie dramatique peut compter également sur la participation de Lino Ventura, Pierre Mondy, Jean-Claude Brialy et Françoise Arnoul.
Clairement, tous les comédies dramatiques ne peuvent pas se targuer de réunir de tels acteurs. Premièrement, Le chemin des Ecoliers est une adaptation d'un roman de Marcel Aymé.
Ensuite, Michel Boisrond en profite pour brosser un portrait de la France rurale sous l'Occupation allemande. Attention, SPOILERS !
Depuis quelques temps, Antoine n'a plus le même comportement. Il trouve un faux prétexte pour rejoindre Yvette, sa maîtresse.
Quant aux parents d'Antoine, ils sont persuadés que ce dernier part faire une petite virée chez un ami.
Mais très vite, des soupçons commencent à peser chez le père d'Antoine. Les petites cachotteries de son fils vont finir par être révélées au grand jour.
A partir de là, le paternel découvre que son garçon traîne dans des affaires fumeuses, Antoine étant impliqué dans un trafic de bouteilles de champagne.
Certes, on est loin de la révolte adolescente visible dans certains films américains de l'époque, notamment Eden à L'Est ou encore la Fureur de Vivre, deux grands classiques avec James Dean.
Toutefois, le Chemin des Ecoliers montre déjà une jeunesse en colère, et constestant une certaine autorité parentale.
La relation entre le père et son fils est assez ambigüe, le fiston éprouvant le besoin de quitter le domicile familial, en sèchant les cours et en vivant une passion amoureuse impossible.
Ce sont déjà les prémices d'une révolte à venir, qui touchera les Etats-Unis puis la France, avec mai 68 et ses mouvements revendicatifs.
Et le personnage incarné par Alain Delon est le symbole de cette nouvelle génération à venir. Après, le propos reste tout de même gentillet.
En résulte une comédie dramatique plaisante, mais pas transcendante non plus, qui repose surtout sur le charme de ses interprètes.
Note: 14/20