Timberland indique sur son site que depuis depuis plus de 20 ans les jeunes leaders de City Year l’ont inspiré par leur exemple de dévouement et d’engagement. Chaque année 1.500 membres de toutes origines de l’entreprise se réunissent pour un service à plein temps à travers les USA et l’Afrique du Sud. Timberland indique aider City Year à donner aux jeunes les moyens et les opportunités de changer le monde. Par le biais d’actions de solidarité, du mentoring et de la formation. Pour la firme, l’ONG est une source de motivation.
Pour James Austin, (en photo ci-dessus) Professor of Business Administration, Emeritus, à Harvard Business School, ce type d’alliances ne nécessite pas pourtant pas des plans stratégiques grandioses.
"La patience et la persévérance sont souvent suffisantes pour transformer un accord parti sur une petite base en une future alliance stratégique."Le partenariat entre City Year et Timberland a ainsi débuté en 1989 lorsque City Year a demandé au chausseur cinquante paires de bottes pour son Service Corps. Ce programme, fondé en 1988 à Boston, propose à des jeunes de toutes origines ethniques, raciales et économiques de travailler en équipe sur des projets communautaires comme l’aide scolaire.
La relation entre les deux organisations ayant pris de l’ampleur au cours de la décennie suivante, Timberland est devenu un bailleur de fond majeur de l’ONG, en lui apportant environ 1 million de dollars en espèces et en dons en nature et en aidant l'organisation à étendre sa couverture au plan national. De son côté, City Year a aidé l’entreprise à développer une stratégie vers les services communautaires et à acquérir une solide culture d’engagement avec plus de vingt mille heures offertes par des employés en 1998.
James Austin considère ces alliances stratégiques comme le degré suprême de coopération, qui se distingue nettement de la philanthropie. Pour lui, les succès ou les échecs de l’association et de l’entreprise partenaire se nourrissent mutuellement et intimement. Dans le cas de City Year, l’implication du Président de Timberland s’est aussi révélé moteur.
De façon pédagogique, le chercheur distinguait dès le début des années 2000 les « 7 C », qui sont les clés du succès d’une collaboration stratégique.
- Connection with purpose and people. Alliances are successful when key players connect personally and emotionally with each other and around their purpose for partnering.
- Clarity of purpose. All partners to alliances must be clear about why they are entering into partnerships. NGOs and CBOs because of the nature of their social goodness can be lax in setting clear objectives and measurable outcomes that define the essence of their alliance. Be clear of purpose and intended results of collaboration.
- Congruency of mission, strategy, and values. Partnering organisations need to be aware of these crucial components and to identify areas of alignment between their missions, strategies, and values. The closer the alignment, the greater potential that will exist for all parties to gain from the relationship. Total congruency is, however, not a realistic goal among partners, otherwise, why partner? What is sought is a good, comfortable fit between them.
- Creation of value. Value goes far beyond money. Austin is talking about mobilising and combining multiple resources and capabilities to generate benefits for all partners and social value for society.
- Communication between partners. Good communication is essential to building trust, and trust is the intangible glue that holds coalitions together.
- Continual learning. Partnerships need to be dynamic opportunities for personal and institutional growth and development at all levels of interaction.
- Commitment to the partnership. A strategic alliance should be seen as a deep relationship, not a one-time affair. Partners need to be committed to a long and sustainable relationship with mutual expectations and accountability.
Au 30 juin 2010, sur 12 mois, City Year a enregistré des revenus à hauteur de 68 millions de dollars (contre 63M$ en 2008/2009 et 59 M$,en 2007/2008). Au 30 juin 2010, la part dans le budget des entreprises engagées dans le National and Community Service a représenté 22,4 millions.de dollars, contre 17,6 et 18 M$ au cours des années précédentes.
Pour aller plus loin :
Austin, J. E. The Collaboration Challenge: How Nonprofits and Business Succeed through Strategic Alliances. San Francisco, Calif.: Jossey-Bass, 2000.
Biographie du chercheur : http://drfd.hbs.edu/fit/public/facultyInfo.do?facInfo=ovr&facId=6413
Il est aussi à l’origine de la Chaire d’HBS Social Enterprise Initiative.
http://www.hbs.edu/socialenterprise/mission-and-impact/
www.cityyear.org
http://www.timberland.fr/
La société Aramark dispose d’une excellente réputation selon divers classements :
http://www.aramark.com/
Trois reportages sur des actions de solidarité menées par des salariés 03.06.2009
http://ong-entreprise.blogspot.com/2009/06/trois-reportages-sur-des-actions-de_4981.html
55 marques éthiques ou naturelles présentes sur Facebook 08.04.2011
http://ong-entreprise.blogspot.com/2011/04/55-marques-ethiques-ou-naturelles.html
Le Professeur Austin sur un sujet voisin