Écrit par La Nouvelle Expression
Mercredi, 27 Juillet 2011 12:15
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Des informations circulant de bouche à oreille font état de la mort subite de l'ancien Pca d'Amity Bank, Christophe Silienou, à l'hôpital général de Douala. Selon des témoignages, dans la nuit, il a eu un malaise à sa résidence de Bonaberi qui jouxte les bureaux de l'Union camerounaise des entreprises (Uce). Transporté d'urgence à l'hôpital général, il a rendu l'âme au petit matin, vers 6h.Sa dernière sortie publique remonte à samedi 23 juillet à la Moumée (département du Haut-Nkam, région de l'Ouest). Il prenait part aux obsèques de la mère d'un de ses anciens cadres à qui il est venu souhaiter ses condoléances. Il est reparti du lieu des obsèques en indiquant qu'il se retirait à sa résidence de Kékem, à une demi-douzaine de km de là. Mais en fin d'après midi lorsque nous l'avons contacté pour une visite de courtoisie avant le retour sur Douala, il nous a plutôt surpris en répondant depuis Mbanga, localité située à une soixantaine de kilomètres à l'Ouest de Douala. « J'ai eu un léger malaise. Mais ce n'est pas grave. Je préfère rentrer à Douala plus près de mon médecin. Mais ne t'en fais pas. C'est rien ». Avait-il répondu dans une voix qui ne révélait pas le moindre malaise.
Mais il avait, quelques jours auparavant, évoqué « une grogne de quelques conseillers municipaux à la maire de Kékem » où il était maire. « Mais c'est rien. On va gérer », réagissait-il avant de confier qu'il avait « plein de projets en instance »
Les premières informations indiquent qu'il aurait été terrassé par un accident cardio-vasculaire. Des sources concordantes font état justement ces derniers temps du soulèvement de certains de ses camarades conseillers municipaux qui ont juré de le faire sauter de la tête de leur exécutif municipal. Il a fallu l'intervention du préfet du département du Haut-Nkam, il y a quelques semaines, pour apaiser les esprits. Mais le maire, selon les mêmes sources, vivait déjà une espèce de sursis à la tête de cette commune. Des sources confidentielles ont signalé que ses adversaires à la mairie étaient en train de tenir « une réunion stratégique » jusqu'à 2h dans la nuit du 24 au 25 juillet. Au moment où il était en train d'être acheminé à l'hôpital d'où il ressortira les pieds devant.
Ces derniers mois aussi, il était très préoccupé par l'affaire d'Amity Bank dont il était le président du conseil d'administration. Mais qui, par une alchimie juridico-politicienne, a été « avalée » par une banque de la place. Malgré qu'il ait eu gain de cause devant la Cour commune de justice de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac) siégeant en audience publique dans la capitale politique tchadienne il ya quelques mois, il attendait toujours l'application de cette décision.
Homme d'affaires tenace, il aura été l'un des rares entrepreneurs camerounais à défier les multinationales, avec ses bouteilles de gaz orange qui se sont finalement imposées comme les plus distribuées sur le marché de l'Afrique centrale.
Foll