Quelques bières après le boulot, passe encore lorsqu’ils observent le ciel en silence à l’arrière du garage. Rejoindre la bande de jeunes au QG et leur fournir des bières à tous, Josie n’y voit pas malice, même que les ados semblent finalement accepter le bonhomme gentiment attardé puisqu’il fournit l’alcool. Ça le change du canasson attaché dans le pré d’à côté, notre Josie.
Ça dérape vraiment quand notre anti-héros pense que le film porno ramené par son pote routier étonnera David autant que lui. Parce qu’un gamin de 15 ans, que ce soit pour porter la mémoire d’un enfant mort en déportation ou pour apprécier les performances physiques d’actrices fort dévêtues, il a besoin d’en parler. Et ça vient aux oreilles de sa mère, dans un petit bled comme celui-là. Alors un matin, la police vient chercher non pas de l’essence, non, mais Josie pour qu’il fasse une déposition.
Tout déboussolé de ce dont on l’accuse, Josie veut s’excuser, écrire une lettre. Le brave policier sait à qui il a à faire, pour l’instant faire profil bas suffira. Mais il faut ensuite supporter le regard du patron. Alors, à l’occasion d’une de ses balades, Josie se rend au bord de la rivière tranquille dans laquelle on noie les chiots bâtards, dépose proprement ses chaussures, et s’enfonce dans l’eau, sans éclats, sans bruit, gentiment, à son image. Le film se clôt sur l’image de l’Irish Cob (le cheval) qui gambade librement.
Entre deux bières et un plein d’essence, vous pourrez visiter la fiche allociné et admirer la trombine attachante de Pat Shortt sur laquelle repose tout le film (qui met la larme à l’oeil).