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Les tentations du moine

Par Borokoff

A propos de Le sang des Templiers de Jonathan English 1.5 out of 5 stars

James Purefoy - Le sang des templiers de Jonathan English - Borokoff / Blog de critique cinéma

James Purefoy

Au XIIIème siècle, Jean d’Angleterre (1166-1216) dit Jean sans terre, est un roi aux pouvoirs limités depuis qu’il a été contraint par les barons anglais de signer la Magna Carta Libertatum en 1215. Refusant  d’assumer cette charte, Jean sans terre lève secrètement une armée avec l’aide des Danois pour reconquérir le Sud de l’Angleterre avant Londres. Mais une place stratégique lui résiste : il s’agit du château de Rochester, où un groupe de miliciens dirigés par le baron Albany tient tête à plus de mille hommes. Une partie des barons anglais à proposé à Louis VIII de succéder à Jean d’Angleterre. Mais le fils de Phlippe Auguste et son armée tardent à venir épauler nos rebelles anglais…

Le scénario de Le sang des Templiers épouse la construction de Les sept mercenaires dont il apparait comme une pâle transposition au Moyen-âge. Ce n’est pas un film déplaisant à voir, seulement beaucoup trop long.

Vladimir Kulich -  Le sang des templiers de Jonathan English - Borokoff / Blog de critique cinéma

Vladimir Kulich

Les scènes de combat, qui constituent les trois quarts du film, sont filmées de manière assez réaliste mais répétitives. Rien n’est épargné des effusions de sang, des gorges et des membres tranchés nets. Les Danois ont le visage peinturluré en bleu comme dans Avatar.

On ne peut pas dire que la mise en scène soit très originale ni brillante. Un peu académique, pas à la hauteur de la sage épique qu’elle voudrait raconter, elle souffre un peu de tout : de ses longueurs, de ses manques de rythme, de suspense, de tension. Et que dire de ces scènes langoureuses et mièvres entre Dame Isabel et un moine Templier, Marshall, tombés amoureux l’un de l’autre ? Marshall brisera son serment pour succomber, malgré les voeux d’abstinence qu’il a prononcés, à la chair et à la tentation. Cela, on l’anticipe assez rapidement comme le reste du scénario. Les moines ont la vie dure en ce moment au cinéma.

Paul Giamatti -  Le sang des templiers de Jonathan English - Borokoff / Blog de critique cinéma

Paul Giamatti

Le film aurait gagné à ne durer qu’une heure trente. Le choix de James Purefoy (Marshall) est contestable car il livre une prestation très moyenne, bien en deçà de celle des autres acteurs qui l’entourent. C’est peut-être parce que Purefoy est issu de la télévision qu’il se contente la plupart du temps de grimaces ou d’expressions figées pour monter sa souffrance de plus en plus palpable et le dilemme qui est le sien entre son attirance pour Dame Isabel et sa volonté de respecter ses vœux. On n’est pas très convaincu de son charisme sur ce coup-là.

Dommage, parce qu’autour de lui, il y a quand même des acteurs de la trempe d’Aneurin Barnard, de Brian Cox (La vengeance dans la peau) ou Derek Jacobi (Le discours d’un roi pour ne citer que lui). Mais c’est surtout Paul Giamatti (Jean d’Angleterre) qui emporte la mise et fait la plus forte impression, relevant à lui seul la platitude de la mise en scène. Dans le rôle du despote anglais fou à lier (et qui mourut de dysenterie sans jamais se remettre d’avoir perdu tout son trésor), Giamatti est tout simplement extraordinaire. Parvenant lui seul à donner un semblant d’intérêt à un film mêlant aventure et mélo guimauve, action et sentimentalisme à l’eau-de rose. Mais sans grande conviction…

www.youtube.com/watch?v=WvBZIFMd_vU

Film anglais de Jonathan English avec James Purefoy, Brian Cox, Derek Jacobi, Kate Mara, Paul Giamatti (02h01)

Scénario : 1 out of 5 stars

Mise en scène : 1 out of 5 stars

Acteurs : 3 out of 5 stars

Dialogues : 2 out of 5 stars


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