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Police en force à Villiers-le -Bel , pourquoi faire ? du cinéma...

Publié le 18 février 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Opération de police de grande ampleur à Villiers-le-Bel
AFP
AFP - il y a 48 minutes
VILLIERS-LE-BEL (AFP) - Une opération de police de grande ampleur, mobilisant près d'un millier de membres des forces de l'ordre, a été engagée lundi matin à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) afin d'interpeller les auteurs de violences contre des policiers survenues fin novembre dans cette ville.
Trente-trois personnes sur les 38 "ciblées" par les enquêteurs, ont été interpellées à Villiers-le-Bel, Sarcelles, Gonesse et aussi dans le département voisin de Seine-Saint-Denis, selon un nouveau bilan de la police, peu après 08H00.
"Je n'ai jamais vu une opération de police de cette envergure", a commenté la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry, lors d'un point de presse dans le McDonald's de Villiers. "Je ne pense pas qu'il y aura trop de traumatisme dans la cité", celle de "derrière les murs de Monseigneur" à Villiers, cible principale des policiers.
"J'espère, a-t-elle ajouté, que les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix".
Près de 1.000 policiers du RAID, de l'office central de répression du banditisme (OCRB), de la police judiciaire de Versailles et d'Ile-de-France, notamment, ont participé à cette vaste opération, suivie par les médias venus en nombre.
A 6H00 pile, des membres des CRS, du RAID et de la PJ ont investi une dizaine d'immeubles à Villiers pour procéder à des perquisitions, a constaté un journaliste de l'AFP.
Un véhicule de la brigade de recherche et d'intervention (BRI, "anti-gang") de la police judiciaire parisienne sert d'état-major et de PC aux policiers engagés dans l'opération. Unique en son genre, il résiste aux balles et au feu et est surnommé "Robocop" dans la police.
Du 25 au 27 novembre 2007, Villiers avait connu des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre après la mort de deux adolescents lors d'une collision entre leur mini moto et une voiture de police.
Selon les chiffres du ministère de la Justice, ces violences avaient fait 119 blessés parmi les forces de police, dont cinq graves. Aucun chiffre n'avait été donné concernant d'éventuels blessés parmi les jeunes.
Au cours de cette flambée de violence, plusieurs dizaines de policiers avaient été blessés par du plomb et de la grenaille tirés notamment avec des fusils de chasse. Dès le premier soir, le commissaire Jean-François Illy, arrivé le premier sur les lieux de l'accident avec un collègue, avait été pris à partie par plusieurs dizaines de jeunes et gravement blessé.
D'importantes forces de l'ordre avaient été déployées durant plusieurs nuits pour ramener le calme.
Début décembre, la police avait distribué dans la commune des tracts appelant d'éventuels témoins de "coups de feu tirés contre des policiers" à témoigner anonymement et contre une rémunération à hauteur de "plusieurs milliers d'euros".
Selon des sources proches de l'enquête, au moins trois témoignages anonymes ont permis aux enquêteurs de cibler dans un premier temps deux frères, domiciliés à Villiers. Ils ont été surveillés, mais, selon ces mêmes sources, ces deux suspects, qui feraient partie des objectifs de l'opération de lundi matin, ont été très discrets.
A deux reprises, les enquêteurs ont programmé cette opération, mais ont préféré surseoir "en attente d'éléments nouveaux et déterminants".
Le président Nicolas Sarkozy avait assuré le 29 novembre que "tout (serait) mis en oeuvre pour retrouver" les personnes ayant tiré sur des policiers. "Mettez les moyens que vous voulez (...) ça ne peut pas rester impuni, c'est une priorité absolue", avait-il déclaré.
En janvier, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie avait prévenu qu'il y aurait "bientôt des déférés".

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