Cette année il ne se chiera pas dessus, sauf si la voix de Montel déclenche des gastros.
Après 16,83m et 16,74m il est le grand absent des Europe espoirs et de Daegu, mais là, il ne manquera pas aux officiels chargés de remettre les médailles.
« Je vais essayer de poser des bombes aux moments importants. » Janvier 2011 n’est pas encore terminé que Teddy Tamgho menace déjà. Deux fois 17,92 m la même journée, il a tenu parole. Plutôt que de les réserver pour juillet ou août comme les champions, il a choisi l’hiver, une salle, avec comme seuls rivaux Compaoré et des Italiens. L’exploit, un tour d’honneur en marchant, sans sourire et en toisant la foule comme un grand champion repu de titres. Les Jeux Olympiques d’Eaubonne, de Bondoufle, d’Aubiere et de Sotteville-les-Rouen lui ont déjà souri. Mais il ne faut pas réduire Teddy à son bandeau de travers, à ses chaussettes relevées, à ses vies de ma mère sur le sautoir, aux dunks, au rap, à ces putains de Harlem globe trotters ou à cette médaille de bronze aux Jeux Olympique d’Europe de Barcelone. Mieux vaut-il avoir du talent quand ça ne compte pas ou ne pas avoir de talent du tout ?
Edwards aux mains d’or
Tamgho a déjà 22 ans, déjà trois de plus que l’année de son titre mondial junior, en 2008. Il avait explosé son record le bon jour, avec 17,33m. Le bon jour, c’est vite dit : trois jours plus tôt ça aurait valu Pékin. Tant pis, il verra d’autres JO, ceux de New York et Doha qui permettent de dépasser 17,80m en toute confidentialité. Entre temps, il y a eu sa première grosse compétition en 2009, des vrais Mondiaux du mois d’août, enfin. La 3e place n’est qu’à 17,36m et la 2e à 17,55m. Teddy claque successivement 17,37m puis 17,58m mais en février. Il terminera donc 11e avec 16,79m. Avec la petite douleur au mollet qui va bien. Il y a aussi eu l’hiver 2010, le premier record du monde dans le réconfort d’une salle qatarie, titre mondial à la clé. Comme Pierre Camara. Et presque en direct sur Direct8, Christophe Pacaud au commentaire.
Aujourd’hui, il s’entraîne avec Ivan Pedroso. Ca claque, vivement 2012.