Yes #12 :
Chris Squire : chant, basse
Alan White : batterie
Steve Howe : chant, guitare
Geoff Downes : claviers
Benoit David : chant
Depuis 2008, Yes s'est reformé avec une formation qui durant deux ans n'a pratiquement pas changé : Squire, White, Howe, Oliver Wakeman (le fils de...) et un nouveau chanteur, Benoit David, Canadien de son état, et chanteur d'un tribute band de Yes : Close To The Edge .
Yes, ayant engagé un clone de Jon Anderson, devient à son tour son propre tribute band.
Puis que s'est-il passé ?
Redécouverte d'un titre datant de l'époque de "Drama" : We can fly from here", composé par les ex-Buggles Geoff Downes et Trevor Horn (que l'on peut écouter en version live sur la version remastérisée de l'album susmentionné), et décision de le retravailler, puis de l'enregistrer avec l'auteur du titre, Trevor Horn, derrière la console.
Il n'a pas fallu longtemps pour convaincre Geoff Downes de rejoindre à son tour les rangs de Yes et exit Oliver Wakeman.
Le résultat aurait pu, aurait dû être catastrophique : des titres jugés indigne de "Drama", réenregistrés 30 ans plus tard par la même équipe (pas de Jon Anderson ou de Rick Wakeman, malheureusement) plus un clone d'Anderson ?
Personne n'était prêt à miser un centime sur le résultat et pourtant, Yes viens de sortir son meilleur album depuis.........."Going For The One" ?
Juin 2011, parution de l'album en question : "Fly From Here" (#30 UK-#36 US), produit par Trevor Horn.
Fly from here-overture (Downes-Horn)
Fly from here-part 1-We can fly (Squire-Downes-Horn)
Fly from here-part 2-Sad night at the airfield (Downes-Horn)
Fly from here-part 3-Madman at the screens (Downes-Horn)
Fly from here-part 4-Bumpy ride (Howe)
Fly from here-Part 5-We can fly-reprise (Squire-Downes-Horn)
The man you always wanted me to be (Squire-Johnson-Sessler)
Life on a film set (Downes-Horn)
Hour of need (Howe)
Solitaire (Howe)
Into the storm (Squire-White-Howe-David-Horn-O.Wakeman)
Musiciens additionnels :
Oliver Wakeman : claviers (We can fly-We can fly reprise-Hour of need)
Trevor Horn : choeurs, claviers
Luis Jardim : percussions
Gerald Johnson : piano (The man you always wanted me to be)
Ceux qui ont suivi l'évolution d'Asia et la création d'Icon ces dernières années, savent que Geoff Downes, aidé de Steve Howe et de John Wetton, a retrouvé le chemin vers un rock progressif de qualité, certes toujours aussi mélodique et axé pop seventies, mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.
Il est donc tout à fait à son aise au sein de Yes, certainement plus qu'il ne l'était en 1980.
Le titre principal (We can fly from here) est un nouveau morceau épique de 25 minutes, qui montre à quel point Yes peut encore nous surprendre et nous faire vibrer, "Life on a film set", autre titre oublié des Buggles reçoit également le traitement Yes, avec guitare acoustique et piano, pour un résultat encore une fois surprenant .
"Hour of need" est une très belle ballade de Steve Howe, suivi d'un autre showcase acoustique du maître de la 6 cordes : "Solitaire".
D'accord ce n'est pas "Mood for a day", et me semble même faire un peu office de remplissage, voir même truc contractuel du genre "Je joue sur l'album seulement si je peux y enregistrer un titre solo", m'enfin ça reste du bon Steve Howe malgré tout.
L'album se termine sur une autre surprise : un "Into the storm" épique de 7 minutes, qui termine en beauté le nouveau Yes .
La seule déception, reste l'absence de Jon Anderson, qui aurait rendu cet album encore meilleur.
Chaque membre de Yes, depuis sa création jusqu'à nos jours, possède une personalité forte, qui a marqué l'empreinte du groupe, c'est aussi ce qui rend Yes inoubliable et inimitable, tous ces fabuleux musiciens ultra doués qui ont à chaque fois, fait évoluer la musique du groupe .
Le Yes de Patrick Moraz, n'est absolument pas le même que celui de Rick Wakeman ou de Trevor Rabin, mais dans chaque cas, le groupe offre une musique de qualité, que l'on préfère l'une ou l'autre des 12 formations différentes que le groupe nous a offert depuis 1969.
Je n'ai rien contre Benoit David personnellement, il possède même une très belle voix, à mi-chemin entre Anderson et Squire voir même un poil de Trevor Horn, mais il lui manque justement cette personnalité forte , il se fond sans peine dans le moule Yes, mais pour moi il restera à jamais marqué comme un chanteur de tribute band et pas un vrai chanteur de Yes.
.......Et le voir s'agiter sur scène m'insupporte au plus haut point, dans son rôle mille fois répété d'imitateur de l'elfe Jon.
Mais c'est pourtant là le seul regret, l'absence de Jon Anderson.
Petit conseil pour les fans : ne pas hésiter à mêler titres du nouvel album de Yes avec quelques titres de l'album "The Living Tree" de Jon Anderson & Rick Wakeman.....
Petit mot sur la pochette : encore une superbe pochette de Roger Dean, on ne s'en lasse pas, et quelques références : le chat noir de "Drama", l'aigle me fait penser à celui de l'album "Alpha" d'Asia et le serpent du logo Yes me fait également penser à celui de "Relayer".
© Pascal Schlaefli
Always in Urba City
Juillet 2011