La mode actuelle est aux appareils portables avec écrans tactiles qui font tout : prendre une photo, monter un film, organiser son agenda et même créer sa musique. Traditionnellement, chaque appareil répondait à une fonction précise, et avait donc un design prévu à cet effet que ce soit pour un mixeur ou un MIDI. Un appareil électronique a habituellement une forme conforme à son usage : durant la phase de développement de l’engin, sa forme passe par un bon nombre de modifications, de finitions toujours en accord avec le but de départ. On connaît la chaîne habituelle qui relit un hardware à un logiciel : trois parties conjointes sont requises pour faire communiquer ces deux systèmes complexes. Mais à présent, tout est compilé en un seul objet. Il y a des PC dotés d’une interface multipoint tactile à la place du clavier. Celle-ci va permettre de faire ses contrôles pour mixer de la musique, puis pouvoir passer en mode piano virtuel, permettant de nouveaux modes d’expression tels que le “bouncing ball” (balle rebondissante) ou encore d’autres techniques fondées sur des méthodes de graphisme comme on le voit sur certains logiciels et hardwares.
De nouveaux modèles d’expression
Le modèle du contrôleur multipoints permet de se passer du studio d’enregistrement traditionnel et des méthodes d’interaction du clavier piano. C’est devenu la norme depuis l’introduction de la technologie numérique dans la création de musique au début des années 1980. Le hardware (une tablette PC) n’est plus créée pour assurer une seule fonction et le challenge pour les programmeurs qui créent les applications de musique, va être justement d’exploiter cette pluridisciplinarité. Chez MAGIX, nous avons commencé à explorer ces possibles de la technologie multipoints et cela pourra être inclus dans nos logiciels de musique ! Les musiciens de style expérimental sont déjà en chemin pour créer des logiciels avec capteurs qui permettraient d’avoir accès aux appareils mobiles comme leurs accéléromètres et contrôles d’inclinaison. Ces connexions offrent une symbiose que l’on n’avait pas pu atteindre jusqu’à présent. Tandis que les écrans tactiles sont très utilisés, ils le sont aussi de plus en plus en parallèle d’un contrôleur hardware. Cette méthode unifiante semblerait devenir le standard, utilisant ce que ces deux modèles offrent de confort pour créer sa musique.
Un grand pas de fait, mais il reste encore beaucoup à faire
Comme je l’ai déjà dit, il reste par exemple le contrôle pour dix doigts encore si difficilement réalisable. D’autres problèmes rencontrés sont aussi en train d’être changés. Se sentir connecté est le moteur pour que le multipoint devienne une forme d’instrument à part entière comme un piano, du fait même qu’il est composé en un seul morceau. Les entreprises telles que Sensomusic tentent d’opérer cette approche qui, je l’espère, fonctionnera ! Ils concèdent que de faire un multipoint complet pour créer sa musique n’est pas possible et ne remplacera pas les applications qu’offre un logiciel pour la création musicale comme MAGIX. Cependant, il restera toujours des programmateurs pour pirater et modifier les hardwares et softwares à des fins créatives, modes qui filtrent puis deviennent accessibles à tous. Cela permet à la technologie d’avancer au gré de la pratique même de la création artistique et ses besoins spécifiques.