Zhang Huan | 49 Days

Publié le 27 juillet 2011 par Roughdreams @popsurrealisme

Zhang Huan est un artiste chinois né en 1965 à Henan. Après avoir étudié la peinture et enseigné l’histoire de l’art, il passe à l’art de la performance, considérant cette forme d’expression comme un moyen d’interagir avec le monde. Son corps devient son support et son mode d’expression. Dans les années 1990, Zhang se rend célèbre et s’attire la censure du gouvernement pour ses œuvres choquantes dans lesquelles il soumet son corps nu à la douleur ou la torture. Installé à New York en 1998, Zhang se promène dans la rue avec des morceaux de viande crue attachés au corps, créant l’image d’un énorme morceau de viande en mouvement. Ses œuvres d’auto-expression lui ont également valu une reconnaissance unanime.

En 2009, il crée sa première sculpture, intitulée Pagoda. Représentant une cloche de plusieurs mètres de haut, la sculpture est constituée de briques prélevées sur des chantiers de démolition à Shanghai. Au centre de la cloche, un porc empaillé apparait au milieu d’une fenêtre qui laisse s’échapper des nuages de cendres d’encens dans la galerie.

Pagoda est en partie un hommage à Zhu Ganggiang, un porc devenu célèbre après avoir survécu 49 jours dans des décombres, après le dramatique tremblement de terre survenu en 2008 dans la province du Sichuan. Ayant eu vent de l’histoire de ce porc, Zhang décida de l’adopter et de l’élever dans son atelier, où un employé est payé à temps plein pour s’occuper de son bien-être. Le nombre « 49″ (duquel l’exposition tire son nom) a un double sens : il évoque à la fois l’histoire de Zhu Ganggiang, bien entendu, mais aussi la croyance Bouddhiste selon laquelle l’âme resterait sur terre pendant 49 jours entre la mort de son propriétaire et sa réincarnation.

En plus de Pagoda, Zhang vient d’exposer à Los Angeles une nouvelle série de sculptures faites à partir de briques et représentant des porcs et des crânes. Faisant à nouveau référence à Zhu Ganggiang; et plus largement au thème de la mort, les sculptures viennent compléter Pagoda tant par leur forme que par leur teneur émotionnelle.