L’art de Segundo de Chomon

En 1871 est né à Teruel, celui qui avec Méliès sera le Grand Magicien du cinéma.

Grâce à sa grande imagination dans la technique de l’animation, la Pathé Frères, qui est le studio le plus important du moment, l’embauche pour faire de la concurrence au grand Méliès. C’est ainsi que surgit ce qui sera un des ses grand chefs d’œuvre, “l’hôtel électrique”. Un amusant logement où les objets bougent tout seul.

Bien que ce ne soit pas concluant, aux alentours de 1895, Chomon sent un désir incontrôlable de découvrir de nouveaux horizons et de laisser derrière lui le lui où il est né… Et quoi de mieux que Paris qui à cette époque est la destination de tous ceux qui cherchent la nouveauté, qui nécessitent un changement, qui désirent une révolution dans leur vie.

Dans la capitale française il rencontrera Julienne Mathieu, une actrice de théâtre et de variétés de seconde file, avec laquelle il aura un fils. Plus tard il s’engagera comme volontaire dans l’armée espagnole pour aller à Cuba, jusqu’à son rapatriement en janvier 1899.

Pendant que Chomon accompli ses obligations militaires, sa compagne commence à travailler en colorant des films dans l’atelier de Méliès. Chomon s’y incorpore en octobre de 1899, cela lui permet de perfectionner ses connaissances en photographie et de se familiariser avec les processus de tournage, les techniques de truquage, les systèmes de coloration et d’illumination. Il deviendra à son tour un connaisseur du fonctionnement industriel du cinéma et prendra plus en plus d’importance sur le marché. Tout cet apprentissage lui permettra un fois de retour à Barcelone, où la production cinématographique en est à ses débuts, de monter sa propre affaire.

En 1901, déjà installé à Barcelone, il fondera au coté de Albert Marro et Luis Macaya, la première maison de production cinématographique espagnole dont nous ayons connaissance : Macaya y Marro (chomon était chargé de la photographie et des trucages, Marro choisissait  les arguments et Macaya tournait les films).

Au printemps de 1902, Chomon ouvre à Barcelone un atelier de coloration avec son épouse dans le but de faire des commandes de la Pathé.

En 1903 l’atelier de Chomon à déjà une bonne réputation et commence à confectionner des cartons avec des ornements graphiques pour les intertitres, découvrant ainsi la technique de “animation image par image”, procédé qui dérivera celui des “lettres enchainées”, effet qui réduit la monotonie et qui donne une vivacité aux cartons. D’un autre coté après un voyage de Marro à Paris, la maison de production devient la représentante de Pathé dans la Péninsule et comme les autres entreprises cinématographiques, ils feront des reportages, des sujets comiques ou des simples pièces de trucages. (Los guapos del parque, 1904; Pulgarcito, 1904; Gulliver en el país de los gigantes, 1905).

En 1906 la Pathé ouvre une succursale à Barcelone et retire donc la représentation commercial à Macaya y Marro. La maison de production française, fait appel à Chomon pour qu’il se rende à Paris pour réaliser des “fantasmagories” (des contes de fée, trucs, magie et transformations) et ainsi faire la concurrence à la production de Méliès, le GRAND MAGICIEN DU CINEMA.

La Pathé Frères, est à cette époque l’entreprise cinématographique la plus importante du monde et ce sera dans ses studios français que Chomon réalisera quelques uns des ses chefs d’œuvres.

En 1907 James Stuart Blackton fit L’hôtel enchanté, film d’animation qui obtint un grand succès grâce à l’utilisation de “l’animation image par image”. La réponse de la maison de production de chomon sera L’hôtel électrique, un lieu où les objets bougent tout seul comme si ils étaient vivants. Suivant et améliorant le style de Blackton, Chomon créa avec un grand génie et une grande imagination un hôtel automatisé, dont les machines prennent possession du lieu en le transformant en un logement totalement chaotique.

Cinta Blanch