Le marché central de Yaoundé prend le train Hygiène et salubrité

Publié le 27 juillet 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   


Après le Mfoundi et Mokolo, cet espace commercial sera à présent fermé tous les mardis jusqu'à 13h pour des raisons de propreté.
Toutes les boutiques sont fermées, les entrées barricadées de fer et de morceaux de bois. Ce mardi est consacré au nettoyage du marché central de Yaoundé. Les agents de la société d'Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam) s'occupent de l'extérieur, tandis que l'intérieur est nettoyé par l'équipe de ménage du marché. L'ouverture, elle, est programmée pour 13h. Présence remarquée longtemps avant cette heure, celle de nombreux commerçants. Ils sont agglutinés tout autour du bâtiment. « Nous sommes installés ici parce que nous sommes dépassés par cette mesure. Le marché central n'est pas un marché de vivres. Il est balayé tous les soirs. On ne voit pas pourquoi il doit encore être fermé jusqu'à 13h », se plaint Gabriel Tokomdji, revendeur de chaussures. Comme lui, la majorité de ses compères rencontrés hier estiment que ce marché ne doit pas être fermé. L'un d'eux qui se dit « doyen du site », soutient même que : « à l'époque où cet espace commercial avait remporté à deux reprises le prix du marché le plus propre de Yaoundé, ce n'était pas parce qu'on le fermait un jour par semaine pour nettoyage ». 

Les voix s'élèvent, mais la mesure de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) fait son chemin. On se souvient que c'est par le marché du Mfoundi que cette campagne a démarré, il y a environ deux ans. Tous les dimanches, usagers et commerçants savent désormais quoi faire. Le deuxième sur la liste a été celui de Mokolo, fermé tous les mercredis pour la même cause. Dans ces différents lieux, comme le révèlent Cyrinus Fimba et Marcel Paul Effa, régisseurs desdits marchés, la décision de la Cuy est saluée et porte des fruits. Et le serait encore plus, si tous les commerçants s'impliquaient, en facilitant les actions des bénévoles ou des associations qui se sont désignées pour mettre la propreté. Un point de vue que ne partagent pas les principaux concernés. Au marché Mokolo, un commerçant explique que « nous donnons de l'argent pour le ménage. Mais quand nous arrivons, nous constatons que rien n'a été fait », ajoutant que c'est « pour cela que nous refusons parfois de contribuer ».

Malgré ces griefs, l'objectif de la Cuy reste clair : faire de tous les marchés de la capitale, des espaces où il fait bon vivre. D'après le directeur des services techniques de la Cuy, Arnauld Philippe Ndzana, l'opération va s'étendre dans d'autres grands marchés de la capitale. Elle consistera en la démolition de tous les rajouts insalubres, la réorganisation de l'occupation spatiale et en la reconstruction de nouvelles boutiques, là où l'espace le permet.