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100 livres en 100 semaines (#16) – Polynie

Par Epicure
100 livres en 100 semaines (#16) – Polynie

Polynie

Pour votre info, lire un livre dont l’intrigue se déroule dans le grand nord, ça ne réussit pas à annuler la canicule ambiante. Polynie, de Mélanie Vincelette, peut bien évoquer les icebergs immenses, les ours polaires dangereux et les inévitables Canada Goose, c’est peine perdue, la sueur a quand même continué de me dégouliner le long des tempes…

Paru récemment, ce nouveau roman de MV me tentait beaucoup car les quelques critiques glanées ça et là étaient plutôt élogieuses. J’avais également lu son recueil de nouvelles Qui a tué Magellan? il y a quelques années et sa plume me plaisait bien. C’est d’ailleurs ça qui fait la grande force de Polynie, l’écriture de Mélanie Vincelette.

L’histoire en tant que telle est assez particulière; deux frères, Ambroise et Rosaire, travaillent dans le grand nord et le livre débute alors que Rosaire est assassiné. Ambroise tente d’élucider le crime et, au fil des pages, il apprend à connaitre son ainé sous un nouveau jour.

Une galerie de personnages plus grands que nature peuple ce livre: Marcelline, la douce scientifique végétarienne dont Ambroise est amoureux, Tommy, le pilote d’avion téméraire, Brice de Saxe Majolique (eh oui!), l’aristocrate français recyclé en propriétaire de mine, Lumi, l’effeuilleuse qu’on soupçonne du meurtre ou, l’ancêtre Jean Nicolet, à cause de qui la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb pourrait être remise en question. J’en passe et des meilleurs!

C’est surtout grâce à ces personnages si riches que j’ai pris du plaisir à ma lecture. L’enquête, qui est au coeur de l’intrigue, suscitait moins mon intérêt que les chapitres dans lesquels l’auteure racontait l’histoire de Lumi ou une anecdote sur l’enfance de Tommy. Le nord, Iqaluit en tête, fait aussi office de personnage et MV décrit très bien l’atmosphère qui semble régner là-bas.

Malgré ces aspects positifs, j »ai fini ma lecture insatisfaite. La boucle est bouclée lorsque le roman se termine, mais j’ai tout de même l’impression d’être un peu restée sur ma faim.


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