L’opérateur de paris en ligne Betfair a pour la première fois accédé au marché du sponsoring du football allemand. Betfair a conclu un accord avec le club Türkiyemspor Berlin, ne tenant pas compte des intentions de l’Allemagne de renouveler son Traité inter-étatique sur les jeux de hasard.
En vertu de l’accord, Betfair va parrainer Türkiyemspor pour la prochaine saison, et le logo de la société sera affiché sur les maillots du club. L’entente de parrainage a été initialement signée pour une période d’un an, avec une option de renouvellement.
Le club joue actuellement dans la Regionalliga Nord, le quatrième niveau dans le système des ligues de football allemandes, et la plus haute ligue régionale pour la partie Nord et Est du pays.
Mi-juillet, la Commission Européenne a émis un avis circonstancié sur le nouveau projet de loi allemand dans la question des jeux en ligne. La Malte s’y est directement impliquée, tandis que le Royaume-Uni a également fait savoir ses points de vue. L’avis circonstancié de la CE prolonge d’un mois le délai jusqu’à l’adoption d’une nouvelle loi allemande sur les jeux. Le mouvement a été bien accueilli par Betfair, qui avait précédemment déposé une plainte auprès de la Commission contre le projet du nouveau traité inter-étatique allemand sur les jeux.
Protégeant ses intérêts, la société espérait que l’autorité de Bruxelles obligerait les gouvernements régionaux allemands à renoncer à leur monopole sur les paris. Dans la plainte, Betfair a qualifié pour « protectionnistes » les plans des Landers allemands d’accorder aux groupes commerciaux seulement sept licences de paris sportifs, et celles-ci, sous de très strictes conditions.
En avril 2011, 15 des 16 États d’Allemagne ont demandé à la Commission d’approuver de nouveaux règlements sur les paris en ligne, après que la Cour Européenne de justice a jugé que l’ancien monopole contrevenait aux lois de l’Union européenne sur l’accès libre aux marchés.
Sous prétexte de vouloir limiter la dépendance au jeu, les Etats allemands visent à maintenir le monopole des loteries, et soigneusement déréglementer les paris sportifs dans une « phase d’expérimentation » de cinq années, à partir de janvier 2012.
La Direction pour le Marché Intérieur de la Commission Européenne a pu réagir jusqu’au 15 juillet. Betfair et d’autres opérateurs intéressés à offrir leurs services en Allemagne ont espéré que les gardiens du marché unique de l’UE exigeront des changements. Pour le moment, la période d’accalmie qui s’est instaurée pour encore un mois, a été interprété par Betfair comme une possibilité d’agir et de faire ses débuts sur un marché lucratif.