L’Otan est actuellement dans une « impasse » en Libye, a estimé hier le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, tout en affichant son optimisme sur la réussite finale de la stratégie de l’Alliance et le départ du colonel Kadhafi. Ah, il avoue devant la face du monde, que l’ONU a décidé, par sa résolution 1973, de tuer des Libyens gratuitement, pourvu que Mouammar Kadhafi s’en aille. Pourquoi ne pas l’avoir dit d’entrée, au lieu de monter de toutes pièces, une pseudo révolution ?
Diantre !
5 mois déjà. 5 mois de destruction aveugle. 5 mois de mensonge abyssal. 5 mois de folie. 5 mois de barbarie. Tout ceci, parce qu’on veut remplacer un dirigeant qui a nationalisé les ressources énergétiques de son pays. En lieu et place du « dictateur » victime d’une tentative du concept de démocratie d’exclusion, des renégats, traitres à leur nation, pays qu’ils exècrent sans doute, puisqu’ils veulent le brader. Vente du pétrole de manière préférentielle à ceux qui font la révolution à leur place. Tout comme le Qatar le fit en faveur des États-Unis d’où le courroux qu’avait eu…Saddam Hussein…Et toc, Bush père attaqua…
Les chenapans de Benghazi combattent depuis la mi-février les forces loyalistes, pour tuer leur pays simplement. Malgré le renfort de raids aériens de l’Otan, ils ne parviennent toujours pas à déloger Mouammar Kadhafi du pouvoir. Est-ce un hasard ? Comment peut-on s’entêter ainsi, alors que tout est établi et prouve qu’il est populaire ? Maintenant, c’est visiblement sa peau qu’on veut. Sa résidence a été touchée samedi par des avions de l’Otan dans une série de sept raids. Selon l’Alliance machiavélique, un centre de commandement a été touché…mon oeil !
C’est étonnant de savoir que l’amiral Mullen, qui va en retraite bientôt, passe aux aveux complets. Je le précisais, il y a un mois déjà sur les antennes de Télésud (vidéo), sur l’enlisement de l’Otan et le seul but de l’opération: tuer Mouammar Kadhafi. Mais, au nom de quel principe démocratique et de quelle logique de paix voire humanitaire peut-on éliminer le chef d’un pays souverain et indépendant ? Lors d’un point de presse à Washington, hier, l’amiral a donc déclaré, à propos de l’action de l’Otan en Libye: « Nous sommes, de manière générale, dans une impasse ». Hélas, les rustres à la tête des pays de l’Otan n’entendrons pas ce message.
En Afrique donc, les pays ne bénéficient plus de l’autodétermination (droit des peuples à disposer d’eux-mêmes). Les règlements des conflits ne peuvent se faire pacifiquement. Le droit d’ingérence dans les affaires intérieures des États y est une pratique de facto. Le respect de leur intégrité territoriale et la jouissance de leurs matières premières sont illusoires.