♥ ♥ ♥ ♥
L’auteur :
Mario Rigoni Stern est un auteur italien. D'origine autrichienne,
L’histoire :
Quelques nouvelles avec les thèmes chers à l’auteur : la nature, la chasse, les animaux, mais aussi la guerre et ses ravages.
Ce que j’ai aimé :
- Lire les romans de Mario Rigoni Stern c’est écouter la vie palpiter et résonner dans nos coeurs et dans nos âmes. Avec beaucoup de simplicité, il chante l’amour de la vie et nous conte sobrement son monde, son pays, en nous réconciliant avec des plaisirs harmonieux :
« lui ce qu’il désirait c’était d’aller pendant un mois, une fois dans sa vie, chasser la bécasse dans les bois de Bohême ; libre et seul avec son chien, sans horaires ni obligations. » (p. 58)
« L’humidité du bois, l’odeur de la terre humifère, les couleurs des feuilles de hêtre, de sorbier, du saule des chèvres, de l’aulne blanc tranchant sur le vert sombre des sapins et la splendeur flamboyante d’un merisier ; lui avec son chien ; et le silence amplifié par les brefs appels des oiseaux de passage, par le battement d’ailes d’une grive, par le tintement argentin du grelot attaché au collier de son chien. Marcher comme ça pendant toute la vie. Toujours. » (p. 62)
- Mario Rigoni Stern est un montagnard averti qui chante ici pour notre plus grand bonheur les charmes de cette montagne et des montagnards.
« Je décidais que je parlerai d’aujourd’hui, d’une journée avec les gens de la montagne. » (p. 145)
- Si c'est un homme profondément amoureux de la nature, il nous parle aussi de respect et de communion entre les hommes, comme dans ce magnifique texte dans lequel en temps de guerre deux hommes de la vallée se font accompagner de quelques prisonniers pour aller chasser lors d'une battue. Grâce à ces hommes, les prisonniers vécurent une journée de trêve, une journée de rêve.
- Sa simplicité est résolument la preuve que ce fut un grand homme à ne surtout pas oublier...
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien.
Premières phrases :
« La couverture sur la tête, on marchait en silence ; en sortant de la bouche le souffle gelait sur la barbe et sur les moustaches. Mais l’air, la neige et les étoiles aussi semblaient soudés ensemble par le froid. La couverture tirée sur la tête, on continuait à marcher en silence. On s’arrêta, peut-être parce qu’on ne savait pas où aller. Le temps et les étoiles passaient au-dessus de nous, étendus sur la neige. »
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : Les saisons de Giacomo de Mario RIGONI STERN
Autres : Le jour avant le bonheur de Erri DE LUCA
Hommes, bois, abeilles, Mario Rigoni Stern, traduit de l’italien par Monique BACCELLI, La fosse aux ours, août 2001, 17 euros