T'as le choix si tu veux siffloter en route vers le DNA: Marcel Amont,
Un mexicain basané... Est allongé sur le sol... Son sombrero sur le nez...
En guise.... En guise... En guise, en guuuuuuuuiiiiiise... De parasol...
ou Luis Mariano,
Mexico, Mexico...
Sous ton soleil qui chante et brille
Le temps paraît trop court
Pour goûter au bonheur de chaque jour
Mexico, Mexico...
Mais sur place, une foule compacte, tous les vieux rockers du pays et un paumé, le brave Jérôme Delvaux, s'est déplacée pour assister, non pas à une opérette exotique mais à un cocktail détonnant
de punk/garage/vintage rock baveux en provenance de la Ciudad de México:
Los Explosivos!
Un concert co-organisé par Maketrouble et le DNA.
Que raconte Jürgen aus Düsseldorf?
LOS EXPLOSIVOS vermengen das sonnige Gemüt der jungen BLACK LIPS mit dem treibenden Stomp der KINKS, mixen die Kompromisslosigkeit von WAU Y LOS ARRRGHS hinzu, shaken und zünden das Ganze mit dem
ersten Akkord.
Bois une Spaten Münchner Hell, à notre santé, gars, und nemm a Schnàps auch!
A 21h, quatre jeunes gens à la mise impeccable, barbe de 8 jours, Axe absent sous les aisselles, cravates laissées au Formule 1, costards chez 5àSec et dents brossées il y a 3 jours... saluent
les buveurs de pils: Buenas Noches, welcome at Mexico City.
C'est le signal de départ et, pendant une heure, ces furieux vont dynamiter le zinc de leur trash/ B- movie rock sophistiqué.
Sabu et Carlos ( guitares+ backings), le frêle Alonso (basse + backings) et Ernesto ( vocals et drumming) sont des barbares, des ostrogoths latins, des desperados
sanguinaires, des Pancho Villa puissance 10... ils ont mis le feu au bouge, qui a adoré!
Une joviale intro bien greasy , puis les manettes à plein régime: ' A toda velocidad', limpide ce titre que tu retrouves sur la plaque' Los Explosivos', sortie en 2010.
Tes pavillons auditifs, zone érogène privilégiée, en prennent un sale coup, le volume est dans le cramoisi.
Les patibulaires, te signalant au passage que c'est leur dernier gig avant de retourner chez Felipe de Jesús Calderón Hinojosa, ne feront preuve d'aucune pitié, un bombardement intensif!
On continue sur un garage où les services d'hygiène n'ont jamais mis les pieds: 'Gris' , pour ensuite te servir un 'Louie Louie' mexicain et délicat.
Zont bouffé des cucarachas arrosés de sérieuses rasades de tequila, ces malades!
Le DNA transformé en étuve, trois des explosifs se sont déjà débarrassés des oripeaux couvrant leur torse tatoué.
'Papi Satu' -' Miedo' - 'Rudie' du crapuleux punk rock saignant, à consommer cru.
La sueur ruisselle le long de tes aisselles vers tes pompes, tes panards baignent dans un liquide nauséabond, quand tu regagneras ton chez toi, madame te signifiera que tu pourras passer la nuit sur le canapé.
C'est pas le pire: pas moyen d'arriver au bar!
'Perro Negro' pas gentil ce toutou, il arrête pas d'aboyer.
RickyBilly, fieu, refile lui un susucre.
M'a mordu, ce sale clebs!
' Supercharger' du punk chargé.
Bruxelles, le lundi c'est le bon jour to get drunk.
Va dire ça aux coiffeurs, amigo!
'Aguarras' - ' Moscas y arañas', ce dernier garage sautillant était au répertoire de Los Negativos, des mods de Barcelone.
Pour Manneken Pis: 'Se Apago', le pauvre va pisser du mezcal!
A poil, Alonso..
Le bassiste a suivi le mouvement et nous dévoile un torse velu ( six cheveux) avant d'envoyer la salve suivante, ' Creo que esto', toujours aussi furieuse.
Una canción para las chicas: ' Hippie' , pas tout à fait une ballade, mais en tout cas un truc moins effréné.
'Lo que me excita', pire qu'un taureau qui voit rouge, outrageous violence, les Sonics version 2011
La dernière, mes agneaux: le psychedelic garage anthem des Litter 'Action Woman'.
Cinquante minutes torrides: du punch, du fun, du vintage rock'n roll, du MC5, du Beatles aus Hamburg, du Count Five, du Kingsmen, du Pretty Things...
Un grand show!
Il est 21h50', Bruxelles réclame un bis!
OK, 4 cervezas et on repart au baston!
Quatre bières= quatre bis!
Les Sonics ' Boss Hoss' , une rouquine pas bidon vient faire son numéro sur scène, Los Explosivos balancent 'Rockin' heart', un pied de micro s'affale, Simon, la jonquille, le rattrape mais le Sure est hors d'usage.
' Boy's ' version Speedy Gonzales et Alonso au chant ( euh, grognements) pour ' The Crusher' des Novas.
Ernesto vient gratter une six cordes, son pote passe derrière les caisses.
Ce rock des cavernes met fin à la fête.
Los Explosivos rentrent au pays!