Croire, est le propre de notre vie : Effectivement, nous vivons sur un réseau de certitudes que nous ne remettons pas en question …
Si « Croire », c’est tenir pour vrai : je reconnais la difficulté de ne pouvoir partager cette connaissance, à la manière d’un « savoir »… C’est un peu comme si «
croire » était un « mode déficitaire » du savoir, une conviction mal fondée, puisque je ne peux pas « obliger » quelqu’un à partager cette connaissance.
Cependant, je souhaite comprendre, expliquer et justifier cette démarche croyante…
Croire, c’est trouver dans la « Tradition », des discours à partir desquels je peux donner un sens à mon existence… Je peux ainsi interpréter ma vie, (comme un texte..). Trouver « un sens à sa vie » est une démarche volontariste… Un travail d’interprétation.
Ainsi, pour moi « Croire en Dieu », c’est me comprendre face à un Dieu, dont je suis « à l’image », et c’est quelque chose de spécifiquement
judéo-chrétien…
Peut-être, est-il universel, de dire que : La religion a toujours à voir avec l’interprétation de soi dans son existence ; parce que nous sommes des êtres
conscients de soi …
Pour ce qui est d’une spiritualité occidentale, n’y aurait-il pas à en fondement, la nécessité de devoir déterminer un point de vue extérieur à soi ( un point de
vue transcendant ), face auquel on peut penser l’intégralité de son existence ?
Le religieux chrétien s’intègre dans un « existentialisme » et n’a pas à voir directement avec le « bien être » de l’individu… Il contraint l’homme à articuler sa
question du sens autour de son mal être, constitutif de son être… Il y a une tension en lui, une non-adéquation à soi et c’est uniquement face à Dieu, qu’elle peut être articulée … Cette
conception n’est pas développée ainsi par d’autres religions … C’est une vision très réaliste de ce qu’est être un homme, cette vision peut être à validité universelle, ce qui ne veut pas dire
qu’elle est universelle …