Le président de la République a reçu, le 25 juillet, du ministre de la Santé, le troisième rapport sur l'avancement du Plan cancer 2009-2013. Pour le gouvernement, avec 531 millions d'euros consommés en 2009 et 2010, les moyens mis en oeuvre sont conformes à la programmation et la mise en œuvre du Plan s'est concrétisée dans tous les domaines de la lutte contre le cancer. quelques points de vigilance subsistent.
La recherche avant tout: 1,9 milliards d'euros sont prévus au total sur cinq ans. 531 millions d'euros ont été exécutés en 2009 et 2010, correspondant à plus de 95% du montant prévisionnel. Pour l'année 2011, le montant prévisionnel des dépenses s'élève à 400 millions d'euros. A mi-parcours, le Plan cancer, a permis des avancées importantes comme l'effort consacré au soutien de la recherche qui a permis d'augmenter de près de 60 % le nombre de patients participant aux essais cliniques en cancérologie. Ainsi, les 2 premiers sites de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) en France viennent d'être créés et ont vocation à devenir des pôles d'excellence. A la suite de leur évaluation, les 7 cancéropôles régionaux ou interrégionaux se sont vus confirmer leur soutien pour une durée de quatre ans.
-Vers un traitement personnalisé pour une majorité de patients:Grâce au financement de tests de génétique moléculaires, les traitement et parcours de soins personnalisés s'étendent désormais à un nombre de plus en plus important de patients.
-Garantir la qualité et la sécurité des soins: 885 établissements de santé autorisés pour le traitement du cancer se mettent en conformité, sous le contrôle des agences régionales de santé, pour garantir la qualité et la sécurité des soins sur l'ensemble du territoire.
-La prise en compte des facteurs de risque environnementaux progresse tant dans le champ de la recherche et de l'évaluation des risques, en coopération entre l'ANSES, l'INCa et l'Inserm, que pour renforcer la prévention des expositions professionnelles (contrôles de l'Inspection du Travail sur les secteurs à risque, décret relatif aux rayonnements optiques artificiels). Un colloque international sur ce thème se tiendra en décembre 2011.
La prévention et le dépistage restent les priorités face au cancer. Au moins un
tiers des cancers seraient évitables, le principal facteur de risque étant le tabac puis la consommation d'alcool. 2 nouvelles campagnes d'information ont été menées par l'INPES. La prévention des cancers professionnels a donné lieu à de nouvelles dispositions réglementaires (décret du 2 juillet 2010 relatif aux rayonnements optiques artificiels) et des contrôles renforcés de l'Inspection du travail sur les secteurs à risques. Les dépistages organisés (cancer du sein, cancer colorectal) ont été généralisés, le
dépistage du cancer du col de l'utérus fait l'objet d'une expérimentation est conduite dans 13 départements.
Des points de vigilance: Faire face aux défis démographiques des professionnels de santé en cancérologie avec un objectif ambitieux d'augmentation du Plan de 20% d'ici à 2013, lever les obstacles à la réinsertion professionnelle des personnes atteintes de cancer et poursuivre la réduction des inégalités de santé face au cancer, font partie des mesures qui, à-mi parcours, présentent un retard ou des difficultés dans leur réalisation.
Rappelons que l'incidence des cancers est en hausse, avec une progression de + 1,2 % chez l'homme et de + 1,4 % chez la femme en moyenne par an entre 1980 et 2005 mais que la mortalité par cancer a diminué au cours des vingt dernières années. Le cancer représente néanmoins la première cause de décès chez l'homme (33 % des décès masculins) et la deuxième chez la femme (23 % des décès féminins), et il reste la première cause de décès prématuré avant 65 ans.
Source: Communiqué Elysée, 3 ème rapport - Plan Cancer 2009-2013
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