Magazine
Synopsis (AlloCiné) : En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique…
Autant dire que le cinéma français ne retient que rarement mon intérêt, tel avec Le Nom des gens (irrésistiblement drôle), toute dévouée que je suis aux productions anglo-saxones. Mais ici, force est de constater que la potiche attitude s'est emparée de moi.Le fait que l'intrigue prenne place dans les années 70 (période que j'adore) est un merveilleux prétexte pour user et abuser des couleurs et motifs criards, et des choucroutes capillaires à outrance sans que cela ne soit jamais de mauvais goût ou de trop. Les acteurs s'en donnent à cœur joie et nous avec. Un vrai moment de plaisir où vous ne voyez pas le temps passer.La présence de Deneuvre et Depardieu au casting était ce qui m'avait rebuté à sa sortie en France, et je ne serais pas aller voir ce film s'il n'était pas en projection gratuite en pleine air ce soir au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine en ouverture du Festival Divers/Cité de Montréal. Merci à l'événement pour la découverte car cela aurait vraiment été dommage de manquer cela. Ozon a presque réussi à me rendre la chère Catherine aimable et attachante. Il était très drôle de la voir ici dans un rôle à contre emploi, plein de surprises à tiroirs. Petite cachottière cette madame Pujol...
Le petit côté social de rébellion féministe n'est pas sans me faire penser au film anglais We Want Sex Equality (Made in Dagenham) qui prenait place dix ans plus tôt de l'autre côté de la Manche mais dans lequel les femmes devaient affronter les même préjugés et le même chauvinisme masculin. Je le conseille fortement à ma sœur pour son côté femmes fortes en sommeil qui n'attendent que le moment opportun pour briller. À grand renfort de laque si besoin est. Parce que nous le valons bien.Potiche peut-être, mais certainement pas une cruche.