** L'œuvre à découvrir hier était: La Princesse de Clèves de Mme de la FayetteOnt trouvé: Aifelle,Ys,Pascale, Lystig,wens, dominique
, (clic = billet sur ce roman) claudialucia, Hérisson 8, Asphodèle, Gaëlle , (Itzamna), Valérie, Nat Caban, Juliette, Gwenaëlle, Maryse M.Pour qui n'aurait pas compris l'allusion au président qui n'aimait pas La Princesse de Clèves, voir ICI
*** Le texte du jour est celui d'un médecin du XXe siècle, célébré presque comme un classique désormais grâce à ce roman. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, impossible de rester indifférent.
"Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C'était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l'écoute. " Restons pas dehors ! qu'il me dit. Rentrons ! " Je rentre avec lui. Voilà. " Cette terrasse, qu'il commence, c'est pour les oeufs à la coque! Viens par ici ! " Alors, on remarque encore qu'il n'y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur ; pas de voiture, rien. Quand il fait très froid, non plus, il n'y a personne dans les rues ; c'est lui, même que je m'en souviens, qui m'avait dit à ce propos : " Les gens de Paris ont l'air toujours d'être occupés, mais en fait, ils se promènent du matin au soir ; la preuve, c'est que lorsqu'il ne fait pas bon à se promener, trop froid ou trop chaud, on ne les voit plus ; ils sont tous dedans à prendre des cafés crème et des bocks. C'est ainsi ! Siècle de vitesse ! qu'ils disent. Où ça ? Grands changements ! qu'ils racontent. Comment ça? Rien n'est changé en vérité. Ils continuent à s'admirer et c'est tout. Et ça n'est pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, même parmi les mots, qui sont changés ! Deux ou trois par-ci, par-là, des petits... " Bien fiers alors d'avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeuré là assis, ravis, à regarder les dames du café."