Nous avons eu l’occasion de diner avec Pierre Bernault, son épouse Patricia, et d’autres amis à notre domicile. Nous avons ouvert les deux vins commentés aujourd’hui. Les vins ont été bus, sans mise en carafe, peu de temps après leur ouverture. La cuvée 1901 est issue de vieilles vignes de Merlot et Cabernet franc, plantées en 1901 sur le plateau calcaire de Montagne, dont les sous-sols présentent beaucoup de similitudes avec ceux du plateau de Saint Emilion
Pierre nous avait offert une verticale de la cuvée 1901, quelques jours auparavant (millésime 2005, 2006, 2007, et 2009). Le millésime 2009 me semble le plus abouti, à ce jour, en attendant le superbe 2010, qui devrait être un cran au dessus. Le millésime 2007 est excellent dans le contexte du millésime
Beauséjour 1901 : millésime 2005
La robe est foncée de couleur sanguine, le nez évoque avec netteté et une bonne intensité les épices douces, les cerises noires, accompagnées de notes de pruneaux et de réglisses. La bouche est pleine, bien en chair, avec des tannins élégants et bien enrobés, les saveurs fruitées sont expressives. La finale est soutenue, bien portée par des fruits bien mûrs, assez fraîche malgré la richesse du vin, avec des notes épicées et réglissés. Noté 16
Beauséjour 1901 : millésime 2006
La robe est profonde de couleur pourpre à violine, l’olfaction est intense et fraîche, avec des arômes de cerises, de mûres sauvages, de boite à épices, et des notes de zan et de truffe noire. La bouche est veloutée, avec des tannins raffinés enrobés d’une chair serrée, le vin offre une belle puissance dans un milieu de bouche rehaussé par des fruits mûrs et frais. La finale est allongée, persistante, avec des tannins un rien plus fermes, savoureuse (fruits, épices et notes de zan), et des notes salines. Noté 16,5