La commission européenne va vérifier la durabilité des agrocarburants. Bruxelles vient en effet de demander à sept entreprises de certification de valider les agrocarburants que l’Union Européenne importe. Celle-ci s’est engagée à incorporer 10% d’énergies renouvelables dans les transports d’ici à 2020.
Longtemps présentés comme la solution de l’après-pétrole avant qu’une série d’études ne douchent l’enthousiasme de chacun, les agrocarburants demeurent dans les petits papiers de l’Union Européenne (UE), qui débourse chaque année plusieurs dizaines de millions d’euros pour favoriser leur développement. La Commission européenne semble néanmoins avoir entendu les voix discordantes et a mis en place une liste de critères de certification.
Pour être certifiés « durables », les agrocarburants devront respecter des critères techniques et écologiques stricts.
Les économies de gaz à effet de serre doivent être d’au moins 35% par rapport à des carburants fossiles, et ces agrocarburants ne doivent pas se mettre en place sur des surfaces actuellement en forêt ou en tourbière. «Il faut éviter que des forêts tropicales ou d’autres biotopes soient rasés pour faire place à des plantations pour carburants», explique Günther Verheugen, commissaire européen à l’Energie. Ce taux pourrait en outre être relevé à 50% d’ici 2017.
Cependant, il faut noter que les critères déterminés par Bruxelles ne sont pour l’heure pas obligatoires et fonctionnent sur le principe d’une démarche volontaire.