Torchwood (Miracle Day) – Episode 4.03

Publié le 25 juillet 2011 par Speedu

Dead of the night

Saison 4, Episode 3 sur 10
Diffusion vo: Starz – 22 juillet 2011

La nouvelle équipe de Torchwood passe enfin à l’action et commence à découvrir qui pourrait se cacher derrière le Miracle Day.

Ceux qui me suivent sur les podcasts savent que je n’ai pas une très grande affinité avec l’écriture de Jane Espenson qu ise chargeait donc de ce troisième épisode. Et je ne le savais pas, je savais juste qu’elle allait en écrire plusieurs à mon grand désarroi. Je n’avais pas fait gaffe aux crédits puis après même pas un quart d’heure « ouais, bon, c’est Jane à l’écriture » me suis-je dis. Et vérification et bingo. Et désespoir, désarroi, colère, énervement, malédiction, poupée vaudou et autres grigris pour espérer qu’elle finisse par se voir couper les mains afin qu’elle n’écrive plus jamais.
Mais je crois que le pire, c’est de lire son auto-satisfaction sur tout, dans ces « commentaires » sur internet. Incapable de voir les carences de ses épisodes, sauf sur certains choix de noms … (c’est par là, pour les anglophones).

Cet épisode souffre quand même énormément d’éléments à placer pour l’intrigue générale et des minutes à combler entre. Et l’ensemble s’avère difficilement digeste pour ma part. Les scènes oscillent entre les très intéressantes et les à-s’ouvrir-les-veines-avec-une-petite-cuillère (oui, comme ça, c’est plus dur et on souffre plus).

Du coté intéressant, on trouve bien sûr tous les questionnements autour de Phi-corp qui avait préparé le Miracle Day. Sont-ils derrière cela ou ont-ils juste eu l’info et en ont tiré profit ?
J’ai bien aimé également tous les questions tournant autour de l’approche médicale à avoir face à ce problème de la non-mort des gens. Même si cela est plus en retrait que la semaine précédente, cela reste toujours efficace et j’aime vraiment bien la doc, sauf quand elle pète un cable et se souvient qu’elle a fait médecine grâce à Pratt et décide donc en bonne groupie de le culbuter pour le fun.

Et là, Torchwood retombe dans ses travers des deux premières saisons avec le sexe sans raison. Ou du moins très mal amené. Prenons donc Rex « Pratt » Matheson qui va donc chez la doc pour se faire recoudre. Et vas-y qu’elle le fait en douce dans sa chambre sans appeler quiconque, alors que Rex n’a pas eu le temps de lui préciser qu’il ne fallait pas appeler l’hosto. Puis zou, elle couche avec lui parce que bon, c’est Pratt quoi. Le modèle de super médecin pour toute une génération (alors que la précédente a eu Ross, Greene et Benton … Oui, tout était mieux avant !). Sexe gratuit, inutile et juste très mal amené et agencé, mention spéciale à la façon d’amener phi-corp sur le tapis, histoire d’impliquer la doc et de faire progresser Torchwood.
Pendant ce temps, on a Jack qui va se bourrer la gueule et culbuter le barman. Là, cela se comprend mieux. Il ressent les choses, il est mortel, il veut ressentir ce qu’il ne ressentait plus. Là, c’est plus logique, mieux amené et cela apporte quelque chose au personnage finalement. En fait, la scène de cul me faisait chier sur le moment mais elle passe avec la scène du petit matin et Jack tout content d’avoir la gueule de bois.

De son coté, Gwen ne couche pas avec Esther mais le duo fonctionne bien, les deux s’aidant et se guidant, histoire de s’adapter à la nouvelle situation, Gwen et les spécificités linguistiques américaines, Esther et les spécificités de la chasse à l’étrange. D’ailleurs, j’ai eu très peur au début que l’épisode insiste lourdement sur les différences linguistiques américo-anglaises. Heureusement, cela ne dure que quelques minutes. Ouf. Et Esther confirme donc son statut de Ianto 2.0, le membre administratif de l’équipe et pas un agent de terrain.

A coté de cela, il faut se farcir de très longues scènes d’errance pour Oswald Danes. Il y avait un intérêt à montrer son coté détesté sauf que cela est mal écrit. Pourquoi se barre-t’il en douce pour aller bouffer au bar resto du coin ? Pourquoi le garde ne réagit pas qu’il ne revient pas avec ses glaçons ? Pourquoi il n’y a que deux « punks » qui le poursuivent ? Et pourquoi les deux flics se doivent d’agir comme des gros cons stéréotypés ? C’est très lourd.

Et on n’avance pas vraiment par la suite en lui refilant le rôle de messie RP de Phi-corp. Et encore moins avec l’autre qui devient soudainement subjugué par le discours très commercial tenu par Oswald. Sérieusement, comment on peut être subjugué par Oswald dans son speech télévisé ? Perso, je n’avais qu’une envie: vite zapper. Je préfère rester sur les boutiques du monde, au moins, le produit commercial est vendu de manière fun avec une fille à gros seins et des comparatifs avant-après totalement impossibles.

J’espère qu’à l’inverse de Oswald, les souless avec leur masque de tueur en série de slasher pour ados apporteront autre chose. Ils sont intriguants malgré leur coté très cliché.

Bref, 5/10

Episode décevant qui a un gros problème de rythme et d’écriture hachée et forcée. Les scènes peinent à bien se mélanger et se suivre, des avancées sont poussives et au moins  la moitié de l’épisode est juste inintéressante et inutile.