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Disparition de David Servan-Schreiber

Publié le 25 juillet 2011 par Laurence Roux-Fouillet

DSSJe suis émue ce matin d'apprendre la disparition de David Servan-Schreiber, dont les ouvrages ont redonné tant d'espoir à ceux qui luttent contre le cancer.
La parution récente de son dernier livre "On peut se dire au revoir plusieurs fois"* semblait préparer ses lecteurs à cette issue, tout en défendant une dernière fois les principes de vie qu'il soutenait et s'appliquait à lui-même.
Ce programme "anticancer", qui n'a pas totalement réussi à le sauver, lui a permis de survivre bien plus longtemps que ce que le pronostic médical laissait entrevoir. S'il n'y a pas eu, pour lui, de "guérison", chaque jour gagné (et ils se sont comptés en années) a enrichi une vie tournée vers les autres. Car à travers son expérience de malade, ce jeune psychiatre - initialement tourné vers la Recherche - a cotoyé le statut de patient, et il avoue en avoir gagné en humanité. Avant "Anticancer", il y avait déjà eu la révolution "Guérir", qui démontrait que des techniques plus naturelles (yoga, méditation, alimentation, cohérence cardiaque...) avaient de réels impacts sur la santé.
En 2008, j'avais eu la chance (grâce à Christophe Béguin, que je salue au passage) de tourner des vidéos autour de la respiration et la relaxation pour le site internet de Guérir.
Ne remettant jamais en question les traitements médicaux traditionnels, on peut rendre hommage à sa volonté farouche à défendre un mode de vie sain et équilibré, que chacun peut s'approprier aussi à titre préventif.
Dans une interview récente au "Nouvel Observateur"**, il répondait sur ses regrets quant à son mode de vie : "Moi je suis passé à côté d'"Anticancer". J'ai vraiment cru que manger comme il fallait - du curcuma, des oignons...- m'autorisait à être moins vigilant sur le stress dans ma vie. Je pensais que quinze minutes de yoga et de méditation tous les matins suffisaient. Mais cela ne contrebalance pas le fait que parcourir trois villes européennes dans la même journée, avec une conférence à chaque fois, c'était trop. Je pense aujourd'hui qu'il faut commencer par maîtriser les sources incessantes de stress."
C'est peut-être cette dernière leçon que l'on peut retenir aujourd'hui.

* Ed. Robert Laffont
** du 16 juin 2011


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