Une oeuvre parfaite à plusieurs égards : direction artistique, direction d'acteurs, montage, costumes, caméra, utilisation de la couleur. Kurosawa, après 25 films, a atteint un niveau inégalé au niveau de la réalisation. On sent qu'il est en contrôle de son art et que rien ne peut le déstabiliser. Trois heures de pure cinéma. Dégustez.Kurosawa a abandonné depuis déjà 10 ans ses préoccupations sociologiques. Kagemusha, comme le film suivant, Ran, se passe à l'époque des seigneurs de guerre qui se disputent des morceaux de territoire - l'Afghanistan d'aujourd'hui quoi, sauf qu'au Japon, ça se passait au 16ème siècle.J'aurais bien vu Toshiro Mifune dans le rôle-titre mais une chicane irréconciliable (le clash de 2 super-égos) intervenu au cours du tournage de Barbe rouge, a mis fin définitivement à toute collaboration ces deux-là.Un peu d'indignation : c`est grâce à Francis Ford Coppola et George Lucas, grands admirateurs de Kurosawa que ce film a pu exister. Lucas avait une dette morale envers Kurosawa puisqu'il s'était inspiré des deux paysans de La forteresse cachée pour la conception des deux robots de Star Wars. Ils ont donc organisé le montage financier pour garantir le tournage de Kagemusha qu'aucun studio japonais ne voulait risquer d'entreprendre. C'est seulement à cette condition que Toho consentit à s'engager dans cette production, la plus coûteuse de toute l'histoire du cinéma japonais à cette date (6$ millions). Profit? 10$ millilons
Une oeuvre parfaite à plusieurs égards : direction artistique, direction d'acteurs, montage, costumes, caméra, utilisation de la couleur. Kurosawa, après 25 films, a atteint un niveau inégalé au niveau de la réalisation. On sent qu'il est en contrôle de son art et que rien ne peut le déstabiliser. Trois heures de pure cinéma. Dégustez.Kurosawa a abandonné depuis déjà 10 ans ses préoccupations sociologiques. Kagemusha, comme le film suivant, Ran, se passe à l'époque des seigneurs de guerre qui se disputent des morceaux de territoire - l'Afghanistan d'aujourd'hui quoi, sauf qu'au Japon, ça se passait au 16ème siècle.J'aurais bien vu Toshiro Mifune dans le rôle-titre mais une chicane irréconciliable (le clash de 2 super-égos) intervenu au cours du tournage de Barbe rouge, a mis fin définitivement à toute collaboration ces deux-là.Un peu d'indignation : c`est grâce à Francis Ford Coppola et George Lucas, grands admirateurs de Kurosawa que ce film a pu exister. Lucas avait une dette morale envers Kurosawa puisqu'il s'était inspiré des deux paysans de La forteresse cachée pour la conception des deux robots de Star Wars. Ils ont donc organisé le montage financier pour garantir le tournage de Kagemusha qu'aucun studio japonais ne voulait risquer d'entreprendre. C'est seulement à cette condition que Toho consentit à s'engager dans cette production, la plus coûteuse de toute l'histoire du cinéma japonais à cette date (6$ millions). Profit? 10$ millilons