« Karen a immédiatement allumé la télé, en bonne post-ado modèle XXIe siècle elle a navigué à toute vitesse avec la télécommande sur les cinq cent douze chaînes satellites et câblées que recevait l’hôtel, elle s’est finalement installée devant une série américaine doublée en arabe dont elle a coupé le son et elle a mis les écouteurs de son walkman sur les oreilles, tellement fort (elle avait débridé la puce de contrôle de volume) que j’avais l’impression qu’on venait d’allumer un vieux poste à transistor juste à côté de moi. » Maurice G. Dantec Comme le fantôme d’un jazzman dans la station Mir en déroute.
Lundi sur France3 pour le second volet de SLC Salut les copains. Ce soir les années 1965-1968 avec les mêmes que la dernière fois comme Johnny Hallyday (ses meilleures années) et les nouveaux venus Polnareff, Dutronc le glandeur magnifique, etc. Chaque semaine, un titre cassait la baraque, tous les citer est impossible et confirme la vitalité musicale de cette époque, néanmoins personne n’a oublié Percy Sledge « When a man loves a woman » en 1966, les Moody Blues « Night in white satin » en 1967 et Barry Ryan « Eloise » en 1968. Dommage que l’émission ne diffuse aucun extrait musical dans son intégralité, quant aux clips de l’époque ils sont tout simplement épouvantables revus aujourd’hui, mais tellement pleins de nostalgie…
Mardi sur ARTE j’ai revu avec plaisir The Rose, film de Mark Rydell (1979), vaguement inspiré de la vie de Janis Joplin, Sex Drugs & Rock’n Roll, avec une formidable Bette Midler dans le rôle titre. Si j’ai de nouveau bien aimé le film, j’ai plus de mal aujourd’hui à supporter la déchéance alcoolo-stupéfiante dans laquelle je trouvais un côté « romantique » quand j’étais plus jeune. Curieux hasard, dans quelques jours nous apprendrons le décès d'Amy Winehouse...Jeudi après-midi sur France2, arrivée du Tour de France en haut du col du Galibier. Enfin, une grande étape avec une attaque prestigieuse de Andy Schleck mais le maillot jaune reste toujours sur les épaules de notre compatriote Thomas Voeckler pour une poignée de secondes.
Vendredi, toujours le Tour de France pour une fantastique étape menant les coureurs à l’Alpe d’Huez. Une bagarre époustouflante du début à la fin, lancée par Contador, qui inscrira cette journée dans la légende du Tour. Thomas Voeckler perd son maillot jaune, mais chapeau l’artiste ! Et respect pour tous. Le soir toujours sur France2, Sherlock, une version moderne des aventures de Sherlock Holmes assez réussie. Téléphones portables et ordinateurs pour la technologie
moderne, mémoire d’éléphant et sens de l’observation poussée à son extrême pour conserver les atouts de notre Sherlock bien connu. Un scénario qui tient la route et une bonne dose d’humour, de belles vues du Londres d’aujourd’hui, moi ça me plaît bien.Samedi un coup d’œil sur le Tour de France, les étapes de contre la montre sont les moins spectaculaires n’était la prévision confirmée du changement d’épaules du maillot jaune. L’Australien Cadel Evans l’endosse, le final demain sur les Champs-Elysées devrait le confirmer vainqueur de l’épreuve.
Dimanche soir, sur Direct8 un film de Denys de la Patellière (1971) Le tueur, pas un chef d’œuvre certes, mais parce que Jean Gabin et parce que Bernard Blier dans une sombre histoire de tueur en série évadé d’un hôpital psychiatrique… Soirée confortable entre visages connus, comme des amis en quelque sorte.
Une semaine télé marquée par un Tour de France qui se sera joué dans les derniers jours avec deux belles étapes dans les Alpes ; un vainqueur original, le premier Australien à remporter cette épreuve cycliste et un Thomas Voeckler aussi sympathique que méritant. Quant au reste des programmes, des rediffusions sympathiques, mais des rediffusions quand même ; des devoirs de vacances pour ceux qui avaient raté les premiers passages ?