Le 4ième jour commence mal… Le temps nous abandonne, la pluie et le vent font leur apparition. Qu’à cela ne tienne, ça ne m’empêchera pas d’assister aux différents concerts de la journée! Les auditeurs de Let Rock Rule Radio qui ne peuvent être à Spa comptent sur moi pour profiter du festival...
Direction scène Fnac pour voir Les Bikinians. Le groupe bruxellois assure un show énergique grâce à une pop-rock qui marie des sonorités belgo-anglaises. Bien que ce soit la deuxième fois que j’assiste à un de leur concert en moins d'une semaine (ils étaient également présent lors de mes vacances au Festival de Dour) et que j’ai reçu leur EP début du mois (chronique à venir donc...), je savais à quoi m’attendre et cela ne m’a pas empêché de m’éclater!
Les membres du groupe semblent décontractés malgré la foule qui arrive en masse pour assister à leur prestation. Petite observation sur le line up: derrière la batterie se cache Giacomo, le chanteur de Romano Nervoso... Je peux vous dire qu’il assure à son poste! Et comme si il n’en faisait pas assez, on peut voir un micro chant apparaître sur le côté de son instrument…
La journée se poursuit par Montevideo, projet électro rock belge. J’avais déjà vu quelques années auparavant un de leur concert, mais mes souvenirs n’étaient pas des plus positifs... Tant pis, j’avais décidé de leur laisser une deuxième chance car depuis lors, le frontman Jean Waterlot a rejoint le meilleur groupe belge en activité: Ghinzu.
Malgré cela, la déception est au rendez–vous. Je n’adhère pas du tout à l’univers musical qu’ils proposent. Le premier morceau me donne la sensation d’être du « Ghinzu bon marché » et l’attitude sur scène du chanteur me semble trop mécanisée, pas assez naturelle. Je finis même par penser que le groupe est une réunion de belles gueules qui vendent leurs images mais pas de la musique.
Au bout de 30 minutes, je décide donc d’abandonner pour aller retrouver le Dôme Fortis histoire d’être confortablement installé pour découvrir un français nommé Cascadeur. Je me rappelle encore de la toute première fois où j’ai entendu son nom, je me suis dit: « encore un nouveau rappeur français qui fait son trou ». Quelle erreur!
En réalité, c’est un projet très ambitieux que j’ai découvert lors de cette 18ième édition des Francofolies de Spa. En l’espace de quelques morceaux, cet artiste a tout de suite trouvé sa place auprès de Mademoiselle K dans ma liste des coups de cœur!
Tout au long du set, nous sommes invités à u voyage guidé par un homme muni de multiples claviers, micros et gadgets, sortes d'armes de mise en scène ultra efficaces! Il est important de préciser que sans l’aide de ses hommes de l’ombre, l’atmosphère ne serait pas la même.
On ressent très clairement que le live proposé a dû constituer une quantité énorme de travail tant au niveau de la musique que de l’inventivité. Le résultat est bluffant: une mise en scène particulièrement enivrante. La voix du magicien impressionne tellement elle arrive à des hauteurs qui semblent inaccessibles. Petit à petit, Cascadeur ajoute quelques touches d’humour parfois teintées d’ironie ou d’arrogance. Alors, oui… oui et trois fois oui, cet artiste ne fait pas partie du monde musical que Let Rock Rule Radio a l’habitude de vous présenter, mais c’était tellement génial que ce serait une faute professionnelle de ne pas vous en parler!
Pour en revenir au programme proposé, les organisateurs ont eu le bon goût de lui donner le temps de présenter son album, d’ajouter un morceau inédit et de nous présenter un morceau, qu’il qualifie lui-même de « Wagnérien », du nom d’Odyssée qui l’a révélé en France aux alentours de 2008. Avertissement humoristique avant de commencer à le jouer : « patience et concentration ».
Lors des derniers morceaux, le public est debout (si je ne vous l’avais pas encore précisé lors des autres journées, le Dôme Fortis est une scène intimiste devant lesquelles sont installées des chaises). Il chante et tape des mains selon les suggestions apportées par le marionnettiste qui fait ce qu’il veut d’un public complètement acquis à sa cause. Evidemment, nous avons eu droit à un rappel qui a semé le trouble concernant les origines réelles de Cascadeur. Explications...
Lors de son retour sur scène, il nous laisse choisir le morceau que l’on désire écouter de nouveau. Pour nous amener à choisir, voici l’explication qu’il nous donne : « Puisqu’ON a plus de gouvernement, je vais vous laisser voter pour le morceau que vous désirez que je joue pour vous ». Ces mots ont résonnés dans mes oreilles! Il y a un Président élu en France, c’est en Belgique que nous sommes dans la misère politique! Canaille va! Ou alors, l’accueil du public Spadois a été tellement chaleureux qu’il s’est senti adopté?...
Bref, en gentleman, il n’oublie pas de remercier ses techniciens et les gens qui l’entourent avant de partir. Parmi ceux là, un merci particulier à été adressé : "Merci David Bartholomé, il a une place toute particulière dans mon cœur!" Encore un fois mes oreilles résonnent! Mais… mais, il parle du charismatique chanteur de Sharko (qui donnait concert au début de la semaine, concert auquel je n’ai pu assister car il était programmé en même temps que Daan... si vous saviez à quel point le fait d’évoquer cela me fait du mal!) Alors suite à ce message adressé au chanteur belge, j’aimerais demander un service à mon rédac’ chef adoré (mais non, je ne dis pas ça juste parce que j’ai quelque chose a lui demander…) : « Hey patron, tu pourrais tenter d’avoir Cascadeur en interview et lui demander quels sont ses liens avec la Belgique et surtout ceux avec David Bartholomé, stp ? Ma curiosité saigne, je vais mourir! »
La prestation de l'homme masqué laissera place à ce sentiment génial qui vous fait toujours dire cette phrase: "Quoi? C'est déjà fini? Mais.. j'ai pas vu le temps passer! Purée, il est déjà 23h10! Bon vite, on va faire un tour sur The Vismets alors, on a déjà raté le début!!!".
Quelques mètres plus loin, les Bruxellois avaient entamé un set électro rock qui semblait être de qualité. Le froid et la pluie ont eu raison de moi et je suis parti après un morceau seulement. J'étais sur mon petit nuage grâce au concert qui venait de s'achever et j'avais une bonne impression du dernier groupe de la soirée. Pour me faire pardonner auprès d'eux, j'irai les voir à l'une de leur prochaine date, ce n'est pas cela qui manque. J'ai vu leur nom sur des tas d'affiches différentes.
Quant à nous, on se retrouve demain après-midi après une bonne nuit de sommeil pour une dernière journée toujours aussi alléchante! Soyez fidèle au poste. Je sais de source sûre qu'Eté67 ( un des groupes préférés de notre cher rédac' chef) partagera Come Together des Beatles avec un invité surprise et comme indiqué sur le programme, ça ne sera pas juste un concert mais la FÊTE à Eté67... A bons entendeurs...