SUR LE FIL
Au fil de du temps, déjà écoulé,
au fil de l'eau, déjà versée,
au fil des pages, déjà tournées,
la vie file si vite,
qu'il n'est pas facile de la rattraper.
Et les jours tristes,
ou pour garder l'équilibre,
on s'improvise fildefériste,
pour ne pas tomber.
Et tous ces jours imbéciles,
ou on se met à regretter,
tous ces maudits fils,
qu'entre eux, on à pas su tisser.
Et quand ma vie se détraque,
lors de mes jours insommiaques,
une seule chose à quoi me raccrocher,
ta voix au bout du fil,
la seule qui puisse me berçer.
Au fil des jours,
le temps se paie ma bobine,
l'amour me débine,
sans gants, sans détours.
Si entre nous le fil est cassé,
ou s'il s'est perdu en chemin,
il y aura toujours une machine, un moyen,
pour pouvoir le réparer.
Et nos destins, suspendus à ce fil,
qui nous maintiens au dessus du vide,
sera t'il assez solide,
pour pas nous séparer.
PAEPEGAEY Michel