Inauguration du nouveau réseau Transcom
le 4 juillet 2011
Historique
Ce service public qui a été mis en place en 1977 par la ville de Cognac a rejoint la Communauté de Communes en 1994, année ou une 2ème ligne a été ouverte pour devenir Transcom.
En 1998 une troisième ligne a été ouverte, permettant d'atteindre 25 000 voyageurs annuels.
En 2006, renouvellement de contrat pour Véolia, une réorganisation des lignes a été mise en place ainsi que le lancement du service de transport à la demande (TAD).
En 2008 le service atteint son record avec 71 850 voyageurs sur l'année.
En 2011 le contrat avec le délégataire Véolia arrive à terme ; une consultation menée par la Communauté de Communes reconduit le principe de la délégation du service à une société privée et choisit Transdev comme nouveau délégataire avec une hausse du budget pour apporter un service plus performant.
Ce nouveau service débute cet été et connaît quelques critiques de jeunesse.
Gestion
Depuis son origine ce service public était confié par délégation (la gestion est confiée à une société privée) à Véolia Transports.
Le 21 février dernier, après plusieurs mois de sélection, les élus de la Cdc ont retenu un nouvel acteur privé Transdev qui devra assurer, sous le contrôle de la Cdc, le service public de transport pour les 5 prochaines années. Le vote a été validé par 40 voix pour, 6 contre et 1 blanc.
Pour ce nouveau contrat étaient candidates 3 sociétés : Véolia (ancien délégataire et favori), Transdev et Kéolis (groupe SNCF). Ces 3 acteurs sont les acteurs privés majeurs du secteur des transports en France. Pendant la sélection le groupe Transdev a fusionné avec le groupe Véolia après de longues tractations depuis 2009.
Ainsi le nouvel acteur gestionnaire à Cognac : Transdev appartient désormais au groupe Véolia ancien gestionnaire du réseau (vous suivez toujours ?).
Nos élus de la Communauté de communes n'ont envisagé a aucun moment de passer en régie directe (gestion directe par la Cdc) pour ce service public, préférant continuer à déléguer à un groupe privé. Ainsi la Cdc a engagé un cabinet d'audit pour départager les candidats mais n'a pas commandé d'étude pour une éventuelle régie. Pourtant il y a des différences importantes entre une gestion déléguée à un opérateur privé et une régie ; différences pour les élus et pour les usagers.
Si une régie nécessite un travail et des investissements importants à sa création (achats des bus notamment), elle permet une souplesse de gestion inégalable. Une régie est adaptable à tout moment suivant les besoins des usagers et la politique de transport, face à une délégation coincée par un contrat qu'il est toujours difficile de renégocier.
Une régie permet aussi une transparence de gestion en rapprochant les choix des citoyens, puisque les élus répondent en direct aux usagers sans passer par l'intermédiaire d'un groupe privé. En outre la régie n'a aucun actionnaire a rémunérer et n'a aucun éventuels impôts sur les bénéfices (qui sont réinvestit intégralement).
Le Comité de défense des Services Publics de Cognac a interrogé les élus sur ce sujet par une lettre ouverte en février dernier : sans aucune réponse officielle. Toutefois il y a eut un retour des élus de la Cdc par la voix de Gilles Le Moine dans la presse locale qui balaye d'un revers de manche l'idée de régie en estimant "que ce n'est pas valable pour une commune de notre taille", sans aucune étude et en traitant les pro-régie d'idéologue ; amusant quand on voit comment il repousse l'idée d'une étude... On ne sait plus qui est idéologue...
Nouveau Transcom
Nos élus de la CdC ont voulu avec ce nouveau contrat relancer une nouvelle dynamique du transport public local en augmentant le budget de 40% (passant de 500 000 euros avec Véolia à 700 000 euros avec Transdev) permettant de multiplier les lignes et les trajets. La volonté affirmée est d'augmenter de manière importante le nombre de voyageurs (env. 70 000 en 2010). Les axes stratégiques d'évolution sont les suivants :
- plus de lignes (4 lignes au lieu de 3), plus de trajets
- lignes plus courtes et plus directes
- plus de passages (plus de bus dont des minibus)
- centralité du centre-ville avec nombreux changements possibles
- meilleure intégration avec les autres transports (inter-modalité) : horaires compatibles avec les trains (gare SNCF) et les bus départementaux (Place Gambetta). Ainsi la gare sera desservie par 63 bus par jour contre 21 précédemment.
- renforcement du service Allo Transcom (transport à la demande) qui permet aux usagers de la communauté de communes de bénéficier des transports vers le centre-ville, mais n'a jamais réellement décollé jusqu’à présent.
Nouveaux Minibus au confort critiqué
Toutefois ces axes d'évolution paraissent plus importants que l'effort financier. Les autres candidats ne proposaient ces services qu'à des coûts bien plus importants. Pour arriver à ce résultat du "mieux pour moins cher", Transdev fait bien sur des économies et des coupes.- Les bus grands formats sont des bus d'occasion probablement largement amortis.
- Des minibus serviront aux horaires où le nombre de voyageurs est plus faible (économies de carburant, un poste important)
- Pas de guichets ou bureau en ville : les tickets ou abonnement s'achètent dans le bus, directement au chauffeur
- En guise de cadeau de bienvenue, la CdC met l'ancienne caserne des pompiers à disposition (gracieusement) de Transdev comme gare de bus. L'ancienne station des bus étant propriété de Véolia.
Coté tarifs, si la communication officielle est à la stabilité (toujours 1 euro le ticket) la réalité est légèrement plus complexe :
- Tarif trajet toujours au même tarif (1 euros)
- Le carnet 6 trajets (5 euros) devient 10 voyages (8 euros) : - 4 %
- L'abonnement mensuel passe de 17,50 à 20 euros : +14%
- Création d'un abonnement annuel à 160 euros
- Plus de ticket jeune a l'unité : (sic)
- La carte scolaire devient annuelle (avant il existait une carte jeune trimestrielle et mensuelle, même si elle était devenue difficile à acquérir) : 120 euros (+ 9%)
- Création d'un pass journée (2,5 euros) pour les touristes ou des besoins ponctuels
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CritiquesProtestation contre les nouveaux horaires
A peine publiés les nouveaux horaires et lignes sont déjà critiqués. Si Crouin par exemple est mieux desservi avec 12 départs par jour au lieu de 8 avant, ce qui est critiqué c'est l'horaire du premier bus : 8:38 au lieu de 7:10, ce qui est délicat pour aller embaucher le matin.Transdev se défend en précisant qu'il s'agit actuellement des horaires d'été (l'été à Crouin les gens ne travaillent pas ?). Un collectif de Crouin se plaint notamment du non dialogue entre Transcom et les habitants qui avait pourtant été promis...
Saint-jacques conserve par contre son départ matinal à 7:31 avec 8 départ par jour au lieu de 4.
Autre critique, la centralité du cœur de réseau. La place François 1er, la place Gambetta et la Gare SNCF sont au cœur du nouveau réseau : toutes les lignes y passent. Les arrêts Avenue du Général Leclerc, Collège Elisée Mousnier sont aussi importants avec 3 lignes qui y passent.
C'est le principe même du nouveau réseau : lignes plus courtes, plus rapides et centrales qui amènent à ce que des anciens trajets que l'on pouvaient faire parfois directement nécessitent désormais des changements. Changements qui ne semblent pas avoir tous été réellement anticipés : Ainsi par exemple si il était possible avant, au départ de Crouin de se rendre directement à l'hôpital (ou à la clinique), désormais il faut changer de ligne (à la gare ou à Croix St-Martin). Ce trajet qui était auparavant possible en 14 minutes nécessite parfois environ 1 heure (dont 45 minutes d'attente à Croix-St-Martin), avec toujours 6 horaires possibles par jour...
Certains se plaignent aussi du manque de confort des nouveaux mini-bus.
Nouveaux panneaux
(petits) Ratés de démarrage
En juin/juillet les anciens panneaux Transcom ont été changés par de nouveaux plus visibles (couleur Fushia) avec les nouveaux horaires. Petits soucis (temporaire) de communication, les horaires des lignes B et D sont inversés sur de nombreux panneaux. Sur au moins 2 points importants du nouveau réseau (Gare SNCF et Gambetta) il n'y a que les horaires pour un seul sens, embêtant pour s'informer ou attendre le bus, surtout sur ces arrêts désormais névralgiques.
Place François 1er il a été signalé que les horaires indiqués ne sont pas apposés du bon coté, ce qui fait que l'on peut voir passer le bus attendu de l'autre coté de la place... rageant.
Dans les abris bus (protégés) ce sont les copies des dépliants qui sont affichés (indiquent les 2 sens donc), dépliants qui sont eux à jour (ouf).
Ancien panneau oublié
(depuis 2006)
L'ancien arrêt de la Place de la Salle Verte est toujours matérialisé par un ancien et vieux poteau un peu défraîchi. Cet arrêt n'est plus utilisé depuis 2006, bientôt un nouveau patrimoine local ?
De même certains arrêts ont droit a des abris bus. Certains de ces arrêts sont équipés d'abris récents, d'autre d'ancien abri bien défraichit et pour certains squattés par l'affichage sauvage pour les évènements de l'été ; on se demande si parfois ce ne sont pas les épaisseurs d'affiches qui tiennent la structure...
Plus d'informations
En savoir plus sur l'historique du réseau Transcom : voir le site du collectif Le Retour de l'Autruche.
Transcom dispose désormais d'un site internet ou l'on peut télécharger notamment les plans du réseaux et les horaires des 4 lignes du centre-ville (Salamandre) et des 8 lignes de transport à la demande (mille-pattes).