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Grotesque

Publié le 24 juillet 2011 par Olivier Walmacq

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genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
Année: 2009
durée: 1h15

l'histoire: Un fou kidnappe une jeune couple et s'amuse à les torturer chacun leur tour juste pour son plaisir personnel.

la critique d'Alice In Oliver:

Vous pensiez avoir vu le pire en matière de tortures abominables avec la saga Saw et les deux épisodes d'Hostel ?
Alors merci de regarder ce film asiatique, intitulé Grotesque et réalisé par Kôji Shiraishi en 2009. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Hostel et Saw 3 (réputé pour être le chapitre le plus trash de la franchise) sont des enfants de choeur à côté de ce Grotesque.

En vérité, le film de Kôji Shiraishi n'a pas grand chose à voir avec Saw et Hostel, en dehors du fait qu'il met à l'épreuve un jeune couple face à un tortionnaire, qui torture juste pour son bon plaisir.
Clairement, les influences de Kôji Shiraishi se trouvent davantage dans certains épisodes de la saga Guinea Pig, entre autres Flowers of Flesh and Blood et The Devil's Experiment.

En résumé, et au risque de me répéter, Grotesque est nettement plus trash et dérangeant que Saw 3 et Hostel réunis ! Grotesque a au moins le mérite d'aller jusqu'au bout de ses intentions.
Ici, la victime n'a aucune chance: elle est condamnée à souffrir et à mourir. A partir de là, on croit alors ne plus attendre grand chose du film.
Pourtant, Grotesque s'avère tout de même surprenant.

Déjà parce que le film est particulièrement réaliste dans ses séquences de tortures. Clairement, on s'y croirait réellement. Et Grotesque ne plaisante pas avec la marchandise: doigts coupés, oeil arraché, viol de la jeune femme avant de lui faire subir un supplice sans fin...
Bref, on n'est pas là pour rigoler ! Mais là où le film s'avère original, c'est dans la psychologie des victimes, Grotesque n'hésitant pas à explorer leurs rêves, une façon comme une autre d'oublier les différentes tortures qu'ils subissent.

Seule la fin est volontairement peu réaliste, et c'est aussi cela qui est surprenant dans Grotesque, c'est cette même liberté artistique dont fait preuve Kôji Shiraishi dans la tonalité de ce film.
C'est souvent gore, extrêmement gore même... Mais aussi dramatique, parfois assez drôle... Et Grotesque a le mérite de nous faire partager toutes ces impressions contradictoires.
C'est indéniablement la grande réussite de Grotesque. Toutefois, certains détracteurs se demanderont quel est l'intérêt de cet énième film trash. Au final, on se demande tout de même ce que le réalisateur cherche à prouver et/ou à démontrer.

Note: 12.5/20


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