Hier à Fontenay-sous-bois on inaugurait le nouvel aménagement du quartier des Larris. On a cassé la dalle, ouvert de nouvelles rues, désenclavé ce quartier qui porte le poids du regard des autres, les Larris, à Fontenay, le nom suffit comme repoussoir. Pourtant, hier à regret, je ne suis pas allé aux Larris. La vie politique locale de Fontenay-sous-bois en période de campagne a de quoi désespérer les meilleures volontés tant elle est caricaturale des vieilles tendances de chacun des protagonistes. J’y reviendrai peut-être, ou peut-être pas. Aujourd’hui, j’en suis à me demander si je voterai au premier tour des municipales, alors qu’il y a peu, je figurais en position éligible sur une liste, mais les appareils sont passés par là, le « bureau de la section », et aussi le « fédéral », sans oublier le « national ». Tout cela me rend amer sur la réalité de la politique en France.
Alors je suis allé ce soir aux Larris, pour voir et sentir l’atmosphère du quartier, retour à la vie normale. Un groupe de jeunes discute foot devant le café fermé. Aux Larris, côté animation, il n’y a pas grand chose. Le petit centre commercial est une peau de chagrin, le café tabac est une des rares poches de vie, mais ce soir il est fermé. Plus loin j’ai croisé la procession d’une petite dizaine d’africaines en grande tenue, boubous, coiffes, et discussion animée. Je suis toujours étonné par ces tenues de fêtes. C’est le début de la soirée, des jeunes filles en jeans rentrent, deux par deux, et plus loin, une petite fille arrive avec son vélo, suivie par son père et de deux autres enfants.
Ce soir l’atmosphère est calme et le quartier est beau dans ce calme serein. Je pense aux discussions sur les tours à Paris, ici ce n’est sans doute pas le principal problème. Un jour je leur demanderai ce qu’est leur rêve aux Larris, leur Larris Dream, et s’ils me le demandent, je leur dirai peut-être ce qu’est le mien…
Jean-Paul Chapon
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