Petite pause estivale pour L'Ingrédient manquant. Après deux semaines à Paris composées de pique-niques et de sympathiques restaurants, me voilà pour tout un mois logée en internat, au régime "cantine hongroise" pour un programme intensif de langue. Ne pouvant pas cuisiner avant plusieurs semaines (je ne peux même pas me faire une tasse de thé à l'internat, vous n'imaginez pas l'angoisse que cela représente), je me suis dit que j'allais sauter le pas et vous offrir un petit reportage sur la nourriture hongroise. J'y pense depuis déjà pas mal de temps, mais l'inconvénient est que j'aimerais vous en donner une bonne image de la gastronomie hongroise, et il est malheureusement assez difficile de rendre la nourriture hongroise sexy, celle-ci était généralement servie en quantités gargantuesques selon une décoration minimaliste digne des cantines de notre enfance.
Debrecen
Cette démarche est aussi un avant goût de ce que je pourrais vous présenter si j'étais sélectionnée par l'association Shikoku Muchujin qui propose 4 voyages au Japon, dont deux thématiques sur la cérémonie du thé. Un peu sur-mesure pour moi, quoi. En échange de quoi je m'engagerai en tant que blogueuse à vous raconter chaque détail de mon séjour sur l'île.
En attendant les résultats, donc, voici un premier aperçu d'une spécialité hongroise-roumaine : le Kürtőskalács.
Le Kürtőskalács est une sorte de gateau roulé fait à partir d'une pâte à brioche et cuit à la broche. On en trouve sur les marchés, dans les foires, sur les plages... c'est le chichi frégi hongrois, le truc bon et sucré qu'on s'offre en sortant du cinéma ou en déambulant en ville.
La pâte à Kürtőskalács se roule sur un moule spécial qui ressemble à un rouleau à pâtisserie avec un manche pour lui permettre de rôtir sur toutes les faces. On le trempe légèrement dans le sucre pour faire caraméliser la couche extérieure et obtenir une surface croustillante et un intérieur fondant. On le parfume ensuite en le roulant dans du sucre, de la noix de coco rapée ou du cacao dans les versions modernes (j'ai un failble pour la version au cacao, personnellement).
Le Kürtőskalács se déguste en marchant, à plusieurs (c'est gros) et en s'en mettant plein les doigts. Et c'est assez insipide si on le finit le lendemain ou qu'on le laisse refroidir, alors n'en laissez pas une miette !