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De ce berceau, la mer
(avec ses voix,
la grande gorge qui roucoule)
À elle, jeté ou confié ?
Et toujours, oliviers vignes figuiers, le vent qu’Ulysse-épargné
respire
Qui suis-je, osier ?
Aux mailles gonflées
un jour répondra
une chaîne tombée au cou !
Mieux nuages que moustiquaire ou voile dansant————————
————————Qui suis-je, osier ?
D’un dieu, de l’or casqué de ses jambes
Ou du très jeune homme père, sorti ramer près du soir autour de
l’île pour muscler les épaules ?
D’ici ballotté dans l’écume et rongé,
reste quoi de ce qui fut ?
Donne à la fin son nom,
l’eau noire blanche de mouettes,
où aucun nageur———————
Son nom de Maïre,
Un caillou sur la mer———————l’enfant
Hélène Sanguinetti, D’ici, de ce berceau, Flammarion, 1999, pp. 40-41.
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