Il existe un club particulier dans lequel ne sont admis que les musiciens, rockeurs et bluesman au coeur un peu déchiré. Dans notre monde à nous, ils ne trouvent pas leur place.
Ils ont moins de trente ans, et bouleversent à leur manière la musique. Les histoires qu’ils racontent dans leurs chansons sont souvent des arraches-coeurs et leurs vies à eux ne ressemblent pas à un conte de fée. Loin de là… Problème d’addiction en tout genre, problème de coeurs, incompréhension du monde qui les entoure, révoltés, déprimés-dépressifs, marginaux, ils trouvent dans la musique un refuge, pour un temps.
La musique, ils l’aiment, ne vivent que pour ça, et quand elle n’arrive plus à leur rendre ce qu’ils donnent, ils ne leur restent plus rien que les problèmes de drogues, d’alcool…
Jim Morrisson, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Kurt Cobain & co s’ennuyaient depuis l’arrivée de Denis Wielemans en mai 2010. Qu’ils se réjouissent, un nouveau membre fait son entrée : Amy Winehouse. La nouvelle est tombée le 23 juillet 2011. On retrouve son corps inanimé dans son appartement de Campden, à Londres. On murmure que la chanteuse a succombé à une overdose. Pas étonnant certains diront, elle n’a jamais réussi à se débarrasser de ses problèmes malgré les nombreuses rehab.
Elle avait annulé sa tournée européenne après un calamiteux concert donné à Belgrade. Le tableau affreux restera certainement gravé dans les mémoires : Amy, trop déchirée était incapable ne serait-ce que d’aligner convenablement les paroles de ses chansons. Le public la siffle et la hue. Elle écourte le concert. Ce sera le dernier concert d’Amy Winehouse.
On a beau dire que c’était une junkie et qu’elle allait y passer, « c’était une question de temps » disait-on, la nouvelle me choque. Elle avait une peur de bleue de mourir à 27 ans…Il faut croire que c’était son destin, les musiciens réellement surdoués éclatant trop tôt, ne dépassent-ils jamais les trente ans ?
J’avais une réelle admiration pour cette chanteuse aux textes poignants et à la voix sortie d’on ne sait pas ou. L’allure fragile, le regard triste, elle vivait ses textes, et les ressentait vraiment. J’imagine qu’il faut avoir une vie de chien, être toujours sur le fil du rasoir pour faire la musique qu’Amy faisait.
Qu’on ne parle pas de toutes ses New Amys. Amy, il n’y en a qu’une. Elle incarnait la soulmusic actuelle mieux que personne. Elle a rejoint le Club 27… Et moi, je me mords les doigts de ne pas avoir pu la voir en concert au moins une fois… Et je vous jure, je me retiens de ne pas pleurer en réécoutant pour la dixième fois d’affilée Back To Black depuis que j’ai appris son décès. C’est sans doute une de mes chansons préférée d’Amy Winehouse.
Amy, passe le bonjour à Kurt et à Janis. Rest In Peace.