Les hommes de paille de Michael Marshall

Par Lagrandestef

Les hommes de paille

de Michael Marshall
J'ai lu (2004)
Michel Lafon (2003)

(The Straw Men, 2002)
Thriller, Angleterre
Résumé

Palmerston, Pennsylvanie : deux hommes en manteau noir pénètrent tranquillement dans un fast-food bondé. Avec patience et méthode, ils abattent soixante-huit personnes et inscrivent trois mots sur la vitrine en lettres de sang. Santa Monica, Californie : une adolescente renseigne un distingué touriste anglais sur les attractions de la région. Ce soir-là elle ne rentrera pas chez elle. Dyersburg, Montana : un fils terrassé par la disparition brutale de ses parents découvre un message caché dans le fauteuil de son père « Nous ne sommes pas morts. » Trois faits divers que rien ne relie entre eux. Apparemment. Car ils sont tous l'oeuvre d'un même réseau de la peur : les Hommes de paille. Qui sont-ils ? Des amis, des voisins. Des tueurs.


Mon avis :

Premier volet de la trilogie des Hommes de Paille, ce thriller éponyme, pas très connu, est pour moi une incontestable réussite du genre, que je rapprocherai volontiers de la célèbre trilogie du Mal de Maxime Chattam.
Au début de ce livre, on suit trois intrigues différentes, trois faits divers qui n'ont apparemment rien à voir mais qui permettent ainsi de présenter les différents protagonistes de cette histoire. (voir le résumé 4eme de couverture  ci-dessus) . Il est vrai que ces chapitres introductifs ne sont pas les plus simples à suivre , mais croyez moi, c'est une "mal nécessaire car il vont donner des bases solides à la compréhension de cette histoire .
Petit à petit, le scénario principal se met en route, magistralement ficelé. Les éléments s'emboîtent un par un, avec évidence, car l'auteur avait habilement semé quelques indices un peu avant, souvent de façon presque imperceptible. Au final l'ensemble est extrêmement cohérent
Le rythme est rapide, sans temps mort , le style est incisif et sans fioriture,  le suspens est constant et cette lecture m'a mise sous tension: très difficile à lâcher.
Certaines scènes  sont particulièrement violentes (par exemple le prologue de la tuerie dans le fast-food, assez tarantinesque, et la partie finale , où la violence est est plus suggérée que décrite mais qui donne froid dans le dos :  des modèle du genre). Les personnages ne sont pas lisses et sortent des sentiers battus, avec leur histoire et leurs failles.
Ce 1er tome pose également les jalons des deux opus suivants de la trilogie  et de nombreuses questions restent sans réponse (d'où le sentiment de frustration que j'ai pu lire dans certains avis) . En tout cas,  cela m'a donné envie de me plonger rapidement dans la suite (les morts solitaires) que je vais me procurer . ( Vite, vite.)
C'est donc un coup de coeur et si la suite est aussi bien que les hommes de paille, cette trilogie risque fort de rejoindre celle de Chattam 'L'âme du mal" en haut de ma top-list!!

L'auteur

Né en 1965 à Knutsford dans le Cheshire anglais, Michael Marshall s’impose comme l’un des auteurs majeurs de la littérature policière. Tout en étudiant la philosophie et les sciences politiques et sociales au King’s College de Cambridge, il participe au théâtre amateur de son université et écrit des sketches pour la BBC. Ses premières nouvelles, qui sont à classer au rayon Horreur, remportent trois fois le British Fantasy Award. Encouragé par cette réussite, il se lance dans l’écriture d’un premier roman policier en 1995 : Avance rapide remporte un succès quasi immédiat et reçoit le prix August-Delerth. Apprécié à la fois par la critique et par le public, c’est tout naturellement qu’Hollywood lui ouvre ses portes en rachetant les droits de Frères de chair et de La proie des rêves. Les Hommes de Paille, publié en 2001, est le premier roman d’une trilogie où se mêlent adroitement trame policière et scènes de terreur dans le cadre tortueux du Net. Le sang des anges en est l’épilogue. Cet écrivain britannique, qui a passé son enfance aux États-Unis, se situe dans la lignée des grands auteurs de thriller, John Connolly et Thomas Harris.