Alors qu'ils enquêtent sur les activités douteuses de la Fédération du Commerce à l'égard de la pacifique planète Naboo (que ses représentants vont finir par envahir), les deux chevaliers Jedi Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi finissent par sauver la princesse Padmé Amidala. Mais dans leur fuite, leur vaisseau subit une avarie, les forçant à atterrir sur une planète isolée et assez inhospitalière, Tatooine. Là, ils rencontrent un jeune garçon, petit génie de la mécanique et esclave de son état, Anakin Skywalker...
Star Wars, épisode 1 : La Menace Fantôme (1999, 2h13), film américain de George Lucas, avec Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman...
Voici donc le tout premier épisode d'une "saga" interplanétaire, réalisé 22 ans après que le
Si la technologie, ainsi qu'un budget conséquent (mais à peine plus élevé que celui de ce film, eh oui...), ont permis a George Lucas de reprendre les rênes du projet qui l'a rendu célèbre à la fin des années 70, ils ne lui ont pas donné des talents de scénaristes. En effet, si les descriptions des mondes de Naboo ou de Tatooine, avec sa galerie d'espèces plus ou moins humanoïdes, sa faune, ses civilisations, etc., peuvent paraître assez intéressantes, car diversifiées et référencées, par contre l'histoire qui nous est racontée ici est d'une platitude sans nom. Oh certes, les valeureux chevaliers Jedi savent faire montre de tous leurs talents inspirés par la Force, tant sur le plan psychique que dans les combats au sabre laser. D'ailleurs, à propos de cette Force qui se situe quelque part entre la croyance religieuse et la magie, il est à noter que Lucas a tenté dans cet épisode de donner une explication pseudo-scientifique à sa trouvaille, explication qu'il abandonne très vite par la suite. Bien sûr, les combats au sabre-laser sont spectaculaires, mais cela ne fait en aucun cas un film. A mon humble avis, l'une des bases principales des bons films reste quand même le scénario, et celui-ci en manque cruellement. Le spectateur demeure passif devant le déroulement linéaire des "aventures" de cette princesse, de ces chevaliers et de ce petit gamin débrouillard. A la toute fin, tout de même, on a droit a un brin de suspense, car l'intrigue s'emballe un peu : la bataille entre les indigènes de Naboo et les robots fait rage, tandis que dans l'espace se joue un formidable combat "aérien" (référence évidente aux premiers épisodes), et que dans le palais princier, la princesse Amidala tente de reprendre les rênes du pouvoir... On sent l'intensité du spectacle monter en puissance, avant de très vite retomber comme un soufflé. Tout se résout en quelques instant, sans plus de pertes que cela, dans la joie et la bonne humeur. Bref, beaucoup de bruit et de fureur pour pas grand-chose, à part peut-être le combat entre les chevaliers Jedi et Darth Maul...
Mais si on ne devait garder qu'une seule chose de ce film, c'est bien sûr la course de modules, à laquelle participe avec brio le jeune Anakin. Cette scène, assez longue, référence tout à fait assumée au Ben-Hur de William Wyler, est vraiment formidable. Je la revois d'ailleurs à chaque fois avec un réel plaisir.
Il est absolument évident que George Lucas n'est pas un bon scénariste. Pour l’anecdote, je vous conseille un petit court-métrage, George Lucas in love, mettant en scène le réalisateur dans sa jeunesse, pris dans les affres de la création. C'est délicieux !
note :
A.C. de Haenne