Quelques lignes pour parler de cet événement dans la musique reggae. Roots of Life (Tuff Gang/ Universal Republic / Barclay) est le second album de Stephen Marley, sorti deux semaines après le 20e anniversaire de la mort de son père Bob Marley.
Première partie d’une série d’albums nommé Revelations, ce magnifique opus que Stephen a lui-même produit commence par un retour aux origines une ode à l’Afrique. « Made of Africa » (featuring Wale) est un écho à Distant Relatives de Nas & Damian Marley, chef d’œuvre sur lequel Stephen Marley avait participé. Le parcours initiatique continue avec « Old Slaves » et « Selassié in the Chapel », chanson à la mémoire de l’empereur éthiopien Hailé Sélassié, considéré par les rastas comme le messie. Mysticisme et spiritualités sont les maîtres mots de Roots of Life, mais aussi le liens qui unissent les hommes (« False Friends », « Break Us Apart »).
Stephen ne souffre d’aucune comparaison avec ses autres frères, c’est même l’entraide qui régit cette fratrie. D’ailleurs les Marley Boyz se reforment sur « Jah Army » et « Tight Ships » et Ziggy Marley (pour qui Stephen a longtemps été un de ses musiciens) participe au morceau-clé de voûte « Selassié in the Chapel ». Beaucoup d’illustres personnalités Reggae l’accompagnent dans ce chemin, comme Buju Banton, Capelton et Spragga Benz. Et la chanteuse soul/r&b Melanie Fiano est bienvenue sur le single « No Cigarette Smokin ».
Initiés et non-initiés devraient s’accorder sur l’humilité et la grandeur qu’inspire Roots of Life. C’est dans son sang, Stephen Marley poursuit dignement l’héritage de son père.