Etat chronique de poésie 1276

Publié le 23 juillet 2011 par Xavierlaine081

 

1276

J’ai ouvert ma porte à la tendresse

D’un petit matin calme chuchoté l’histoire

D’une main de vent caressé les cheveux des arbres

Ils m’ont rendu la douceur en aubade délicieuse

.

Tu attendais patiente

A l’orée d’un monde sans frontière

En fuites éperdues devant les absurdes mensonges

Tu courrais sous les bombes

.

La terreur lue sur ton visage diaphane

Les cernes sous les yeux

Le bagage mal ficelé

L’enfant rivé à ton sein meurtri

Tu marchais sans colère

Sur les sentiers d’espérance

.

Un voile de fumée brouillait les esprits

Un silence pesant et coupable se répandait

Les colonnes des journaux ne disaient rien du supplice

.

La longue cohorte des exilés

Multipliée sous un voile impudique

Egrène le chapelet des souffrances

Les pleurs se font fleuves

Sous le pas des pères torturés

Dormant aux fosses communes de nos rêves

.

Un enfant viendra

Qui lavera la souillure de son ascendance

Sans lever le glaive de la vengeance

.

Alors, dans un grand frémissement d’aise

Les feuillages rouleront leurs rosées

Dans une aurore de bienvenue

.

Manosque, 19 juin 2011

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