Située à l'entrée de l'Estuaire de la Seine, la paisible cité de Quillebeuf aligne le long de son quai ses anciennes maisons de marins et de pêcheurs. La navigation fit la propérité de la ville.
Charles VII lui donne un siè-ge d'amirauté avant que Henri IV ne lui concède le privilère exclusif du pilotage sur la Basse-Seine.
La découverte de nombreuses poteries sur le territoire de la commune témoigne de l'occupation du site dès l'époque celto-romaine.
Guillaume Longue-Epée, premier Duc de Normandie (car Rollon était Comte de Normandie), cède le village et son église à l'Abbaye de Jumièges.
En 1202, Jean sans Terre, Duc de Normandie et Roi d'Angleterre, est contrait d'abandonner le port au Roi de France, Philippe-Auguste.
Au XVI ème siècle, la ville est une des premières de Normandie à se rallier aux Protestants, ce qui lui valut de devoir résister en 1592, aux troupes du Duc de Mayenne. Ce brillant fait d'armes lui apporta la protection d'Henri IV, qui décidé d'en faire une place forte.
Dévastée en 1612 sur ordre de Marie de Médicis, les fortifications furent relevées en 1616 par le Maréchal d'Ancres, pour être finalement détruites en 1649.
Cette riche Histoire a laissé à Quillebeuf, un patrimoine architectural exceptionnel, à commencer par son église dédiée à Notre-Dame-de-Bomport. La nef et la tour inachevée sont de style Roman et datent du XII ème siècle. Le choeur est de style Gothique et date de la fin du XVI ème siècle.
Elle abrite un intéressant mobilier:
-
pièta en bois du XVI ème siècle
-
une statue de Saint Léonard avec des captifs du XVII ème siècle.
-
Tableaux votifs
-
Maquettes de navires.
On a une jolie vue sur le fleuve depuis le phare qui dès 1862, veille sur la passe de Quillebeuf. Avant les travaux d'endigage effectués au siècle dernier, celle-ci était fort dangereuse, et de nombreux navires finirent leur carrière par plusieurs mètres de fond.
Disséminés le long des quais: quatres canons attestent de l'Histoire militaire de la cité.