No one I think is in my tree, I mean it must be high or low.That is you can't you know tune in but it's all right.That is I think it's not too bad.
Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.Nothing is real and nothing to get hung about.Strawberry Fields forever.[…]
Œuvre dite « majeure » des Beatles, « Strawberry Fields » a été écrite par John Lennon. Sous une apparence résolument « psychédélique » (c’était l’époque LSD), il s’agit en fait d’une chanson essentiellement nostalgique, au même titre que « Penny Lane » (l’autre face du même « 45 tours »). On y retrouve le Liverpool de l’enfance des Beatles. Strawberry Fields était le nom d’un orphelinat de l’Armée du Salut dans les jardins duquel John Lennon (recueilli alors par sa tante) aimait aller jouer. Il prolonge dans cette chanson ses rêveries d’enfant et joue de ces évocations un peu mystérieuses pour créer une atmosphère étrange, presque onirique, où passé et présent se mélangent, où les perspectives s’inversent, et où rien n’a vraiment d’importance car ce n’est qu’un rêve.Pour l’auditeur non initié, en effet, chaque mot est une question ou une surprise. A partir des explications et commentaires de l’auteur lui-même, tout est plus simple et clair, y compris le « Nothing to get hung about » (pas de quoi se faire pendre), allusion à la réponse que faisait le petit John à sa tante qui n’aimait pas trop le voir fréquenter cet orphelinat : « Qu’est-ce qu’ils pourraient bien me faire ? Me pendre ? ». Et la chanson aux couleurs surréalistes s’avère surtout imprégnée de nostalgie et marquée par la difficulté de communication lorsque les personnes ne sont pas « sur la même longueur d’onde ». John Lennon commence en effet à percevoir que son sentiment de « différence » n’est pas nécessairement un signe de folie mais peut distinguer aussi le génie.CQFD
Des Champs de Fraisiers à Jamais
Personne, je pense, n’est sur mon arbreJ’ veux dire, c’est trop haut ou trop basT’es pas dans le même ton, tu voisMais ça ira
Descends avec moiCar je vais dans les champs de fraisiersRien n’est réelEt pas de quoi se faire pendreAux champs de fraisiers à jamais
Vivre est facile les yeux fermésRéinventant ce que tu voisCa devient dur d’être quelqu’unMais ça s’arrangeraCa n’a guère d’importance pour moi
Descends avec moiCar je vais dans les champs de fraisiersRien n’est réelEt pas de quoi se faire pendreAux champs de fraisiers à jamais
Je sais bien, quand je crois que c’est moiTu vois, je le sais, et c’est un rêveJe crois bien te connaître, mais c’est tout fauxC’est qu’en fait, je n’ suis pas d’accord
Descends avec moiCar je vais dans les champs de fraisiersRien n’est réelEt pas de quoi se faire pendreAux champs de fraisiers à jamaisAux champs de fraisiers à jamaisAux champs de fraisiers à jamais
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)