Dans ce précédent roman,le roman alimentaire, Caroline Maillet nous entrainait dans les détours de l’identité en jouant à cache-cache entre le romancier, Enlila, et son attachant personnage de fiction, Line Tille illustrant cette phrase de C Jung “*Nous aurons donc raison de considérer le processus de création comme un être vivant implanté dans l’âme.”CG Jung
Et l’on retrouve donc Enlila, après ces démêlés avec le grand banditisme littéraire, planquée de la police et des terroristes, trouvant le plaisir dans l’effort extrême sous le pseudonyme marathonesque de Philippidine.
Les terroristes ont retrouvé sa trace, ils la serrent de près, elle est seule, la tension monte, l’écriture est nerveuse et voilà qu’en plein effort Enlila entame un dialogue avec son cerveau, Astrocyte 218 !
Nous ne sommes que page 60 et le lecteur est emporté à la fois dans une romance, des démêlées judiciaires, une traque meurtrière et une œuvre de science-fiction : une discussion avec son propre cerveau, Astrocyte 218, qui l’emmène dans son passé en 1545 en Provence , en 1310 à Paris et, et, et ….le Phoenix, l’oiseau de feu, immortel…
Science-fiction vous avez dit ? Science-fiction, il y a. Un monde nouveau, des règles nouvelles, sans limites terrestres et humaines… et pourquoi pas la vie sur la Planète Mars !
Comme à son habitude, Caroline Maillet a veillé à ce que toutes les références scientifiques (biochimie du cerveau) ou historiques (Vaudois, Simiane, St Marc, Marco Polo, l’histoire du marathon etc…) soient justes. De plus tout en partageant une richesse culturelle, ces incidentes n’alourdissent jamais le texte et n’en ajoutent qu’en profondeur et en dynamique.
Allez, un reproche. Le final du marathon de Marco, qui lui permis de l’emporter en 2h 06’ (record d’Europe battu), l’oblige à faire un 5 000m en moins de 5’ !