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Poezibao a reçu n° 178, vendredi 22 juillet 2011

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.  
Devant l’afflux de livres, Poezibao n’est plus en mesure de présenter chaque livre reçu de façon détaillée. Tous les livres reçus seront donc cités mais une partie seulement d’entre eux fait l’objet d’une fiche détaillée. 
 
 
Jean-Pierre Bobillot, News from de Poetic Front, Le Clou dans le fer 
Bruno Fern, Des figures, éditions de l’Attente 
Françoise Ascal, Un rêve de verticalité, Apogée 
Lucien Suel, Jules-Alexis Muenier, La retraite de l’Aumônier, coll. Ekphrasis, Invenit 
Colette Nys-Mazure, Pensionnaire de Saraceni, Le Reniement de Saint-Pierre, coll. Ekphrasis,  Invenit 
Décharge Hors-série, n° 150 
  
Sur ces 6 livres et revue, plus d’informations en cliquant sur « lire la suite » 
  
|•|Poezibao a également reçu :  
Charles Sagalane, Antichambre de la galerie des peintres, La Peuplade 
Jacques Guigou, La mer, presque, L’Harmattan, en savoir plus 
Jean-François Agostini, Quelques mots en l’air pour ne pas dire, Colonna édition, en savoir plus 
Luce Guilbaud, Incarnat, Poètes au potager, en savoir plus 
Alain Madeleine-Perdrillat, Laurent de la Hyre, La mort des enfants de Béthel, collection Ekphrasis, Invenit, en savoir plus 
Revue Traction-Brabant 41, 27 juin 2011, en savoir plus

 

•Jean-Pierre Bobillot, News from de Poetic Front, avec 12 photographies de Alan Greene, Le Clou dans le Fer, 2011, 18 € – sur le site de l’éditeur 
 
Dans ce livre, Le Réel, Spectre & autres teXtes, incluant une version revue & augmentée de « 23 jours » & et « Rimbaud, Thiers, Pétain & les autres ».  
 
 
•Bruno Fern, Des figures, éditions de l’Attente, 2011, 10 € 
 
Lire la note de lecture de Anne Malaprade 
 
 
•Françoise Ascal, Un rêve de verticalité, Apogée 2011, 17 € 
 
« En résidence au Parc culturel de Rentilly, en 2010, mon projet d’écriture s’est rapidement focalisé sur le désir de « répondre » à ce lieu singulier — à sa beauté très domestiquée — en questionnant le statut de la « nature » dans notre monde contemporain. 
De quelle nature s’agit-il ? 
Qu’a-t-elle à nous dire de nous-mêmes, de notre société ?
L’idée de « terre-mère » rassurante, enveloppante, qui accompagnait nos ancêtres a sombré en même temps que les grands effondrements du XXème. En deux ou trois générations, la relation s’est inversée : il appartient désormais aux habitants de la terre de soigner leur planète. Souci écologique, obsession du « naturel » répondent-ils à des besoins nouveaux d’hommes « séparés » ? D’humains manquant d’humus ? À l’ère du virtuel, quelles forêts obscures, quels archaïsmes habitent encore nos pensées les plus rationnelles? 
La figure du philosophe Gaston Bachelard, grand arpenteur de l’imaginaire s’il en fut, s’est imposée. J’ai entrepris de relire la part de son œuvre consacrée aux éléments. C’est à travers le prisme de sa poétique que je me suis aventurée pour interroger notre relation à la nature et par-delà au cosmos. » 
Encore la neige. 
Et ce silence plein. 
On pourrait croire qu’il suffirait de l’ouvrir délicatement, comme un fruit mûr, pour que ruissellent les mots à dire. 
Mais rien n’est aussi simple.  
Poezibao publiera très prochainement une note de lecture de ce livre par Antoine Emaz 
 
 
•Lucien Suel
, Jules-Alexis Muenier, La retraite de l’Aumônier, coll. Ekphrasis, Invenit, 9 €, site de l’éditeur. 
 
Une lecture de Lucien Suel d’après l’œuvre de Jules-Alexis Muenier 
Dans cette ronde narrative joliment menée par Lucien Suel, l’écrivain a su capter l’importance originelle du regard dans la peinture, puissamment mise en œuvre dans l’œuvre de Jules- Alexis Muenier, La Retraite de l’aumônier (1887) exposée au musée de Cambrai. Lucien Suel nous livre tour à tour les points de vue de ceux qui donnent du sens à ce tableau. Nous nous surprenons à chercher le ciel dans le haut du tableau tandis que le regard divin se pose sur ce serviteur de Dieu. Les mots de Lucien Suel nous guident à travers le tableau et nous donnent à entendre le vieil abbé, absorbé par la contemplation du déroulement de sa vie. En se remémorant affectueusement le bréviaire que lui donna le modèle de son sujet, le peintre lui aussi prend la parole et donne par là-même toute son importance à la figure centrale de la toile et de son ekphrasis : le bréviaire, la sainteté des Écritures et l’immuabilité des mots, ce lieu intime où l’écrivain et le peintre se rencontrent. 
Né en 1863 à Lyon, Jules-Alexis Meunier est admis à l’école des beaux-arts de Paris à 18 ans, où il devient l’élève de Jean-Léon Gérôme. Il se lie d’amitié avec le peintre Pascal Dagnan-Bouveret. En 1887, grâce au Bréviaire, il obtient une médaille au Salon des artistes français, dont il deviendra sociétaire. Comme nombre de peintres, il fait en 1887-1888 un voyage au Maroc et en Algérie. En 1891, La Leçon de catéchisme est exposée au musée du Luxembourg 
 
 
•Colette Nys-Mazure, Pensionnaire de Saraceni, Le Reniement de Saint-Pierre, coll. Ekphrasis,  Invenit, 9 €, site de l’éditeur 
 
Une révélation : ainsi apparut l’œuvre de cet émule anonyme du Caravage, le Pensionnaire de Saraceni, Le Reniement de saint Pierre (XVIIe siècle) à Colette Nys-Mazure, alors qu’elle déambulait dans les salles du musée de La Chartreuse à Douai. Elle s’immisce dans cette scène constitutive des Evangiles, « fascinée par ce dialogue à deux visages et quatre mains ». Elle reconnaît, dans l’effroi de saint Pierre qui a menti, qui a honte, qui a déçu, ses propres démons, ces remords qui marquent l’existence et qui ne cicatrisent jamais. Pourtant le pardon est au bout de ces mains qui implorent et Colette Nys-Mazure y voit le symbole rassurant d’où jaillira « notre propre croissance spirituelle ». 
Le Pensionnaire de Saraceni tient son nom d’un érudit italien qui identifia en 1943 un groupe de peintures proche des œuvres de Carlo Saraceni, lui-même fortement inspiré par le style de Caravage. On suppose que le mystérieux « Pensionante del Saraceni » a travaillé à Rome dans les années 1620 et 1630. Il reprend la technique du clair-obscur initiée par le Caravage ; on lui doit ainsi de très belles scènes de genre et des natures mortes très réalistes, inspirées du grand Maître. Si on le rapproche souvent de la peinture maniériste italienne du XVIIe siècle, le Pensionnaire de Saraceni affectionne le détail, une tendance souvent associée à l’art de l’Europe du Nord, si bien qu’il est impossible de connapitre ses originies. Cette énigme a tout au moins l’avantage d’être un exemple passionnant de l’influence des écoles et de l’environnement culturel d’un peintre dans la détermination de son style et de ses sujets. 
 
 
 
•Revue Décharge Hors Série, n° 150, 6 € 
 
Pour fêter les 30 ans de la revue et le passage du numéro 150. Poezibao publiera très prochainement une note d’Alain Helissen sur ce numéro spécial. 


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