Si vous pensez vraiment que vous allez y échapper, vous vous êtes fourrés un doigt dans l'œil. Bien sûr qu'on va vous saouler avec la micro-collection. Au moins pendant les trois prochains post ! Mais rassurez-vous, on n’est pas LVMH non plus, on ne va pas essayer de vous faire du bourrage de crâne commercial... Vous aimez, vous aimez ! Vous n’aimez pas, tant pis pour nous. Nous, notre truc, ça serait plutôt de vous parler d'abord des gens qu'il y a autour. C'est ça le plus intéressant, finalement, et c'est surtout pour ce contexte de collaboration solidaire qu'on est très très fiers du résultat ! Il faut dire qu'ils ont tous assuré à mort et comme il y a des gens dont on veut parler depuis longtemps, ben ça devient le bon moment. Et puis, faut bien se la péter un peu quand on travaille avec des personnes super underground qui ont le potentiel des Mario Testino, Humberto Leon et Carol Lim, Taylor Tomasi ou on ne sait quelle nouvelle figure montante de la mode. Oui ! On y croit à l'avenir avec des potes comme ça... ça ne peut qu'exploser. On en reparlera dans vingt ans. La micro-collec', elle, sera super collector ! Hi hi hi !Bref ! Pour commencer, on avait envie de s'arrêter sur LA photographe, celle qui a shooté la collection, alias Julie Calbert. Cette Mademoiselle, c'est plus que notre photographe officiel, c'est notre couuupine ! Elle fait un peu partie des meubles à la rédaction. Disons, en tout cas, que c'est une entité à part entière de notre organisation... Elle avait déjà bossé sur notre fashion story, rappelez-vous. Pour cette série-là, on l'avait un peu bridée parce que c'était le test pour les apprentis stylistes, pour voir s’ils arrivaient à s'en sortir sur un plateau mode. Ici, c'est différent, la demoiselle aux allures de fée et à l'univers complètement romantique dark avait le devoir de s'exprimer à la hauteur de ce qu'elle sait faire. Résultat : perso, on trouve ça plus que réussi ! Original est un terme qui ne correspond pas car il est trop fade, il y a un petit « je ne sais quoi » propre à sa patte, une signature subtile qui la rend accessible à tous sans pour autant faire quelque chose de plat. Ce qui est bon, c'est sa façon de traiter la lumière, ou comment rendre quelque chose d'assez sombre aussi attirant que les spots d'une vitrine Céline... Il y a toujours dans son travail une sorte d'antagonisme jour/nuit qui donne un aspect aérien, léger et fluide, ultra désirable. On la voit bien chez Marc Jacobs comme digne héritière d'un Juergen Teller qui, lui, a tendance à surexposer la lumière. Elle possède aussi une façon toute particulière de traiter les mannequins. Ils sont souvent en mouvement mais le rendu paraît comme cristallisé. Encore une fois, il ressort un antagonisme qui devient une marque évidente du boulot de cette photographe : jour/nuit et mouvement scotché, autant de calques les uns sur les autres qui rendent au final un aspect vieilli, comme ces photos de surnaturel faites dans les années 50, mais avec un modernisme à couper le souffle. Antagonisme, on vous dit, antagonisme. En plus, ce qu'il faut savoir avec Julie Calbert, c'est que pour avoir collaboré avec plein de photographes, elle a plus la valeur d'une artiste. Elle a un don pour que les résultats de ses prises de vues soient l'équation d'un travail d'équipe : la demoiselle n'en fait pas qu'à sa tête, elle propose autant qu'elle écoute ce que les autres ont à dire. Ça donne par conséquent un micmac d'idées qui se ressent dans l'essence même de ses photos.Et puis, question pratique, c'est un régal ! On peut être hystérique, complètement bourré ou à moitié dément (dans le sens psychiatrique du terme, entendons-nous), Julie gère... On peut lui donner n'importe quel taf, même s’il y a une alerte 8 sur l'échelle de Richter, Calbert persiste et signe. Du coup, vous avez compris, on la kiffe à fond et on n’est pas prêts de la lâcher ! On la conseille, on la recommande même à tous nos collègues blogueurs/blogueuses, mais aussi aux magazines un peu concept pour une fraîcheur artistique qui renouvelle un peu les clichés déjà vus cent fois à travers la page de papier glacé... Retrouvez le travail de Mademoiselle Julie Calbert sur son site. ...Demain Sophie d'avant vous parlera des Tontons Racleurs...Bien à vous.